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Lancement de la Ligue féminine de football : entre espoir et défis

by Chia
France

Football Féminin : Un Moment Historique pour la Saison 2024-2025

Le football féminin s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec le lancement de la saison 2024-2025 de la Première Ligue. Ce championnat, désormais reconnu comme professionnel, suscite beaucoup d’attentes. Cependant, de nombreuses joueuses et dirigeants, notamment au Havre, soulignent les défis financiers majeurs qui persistent.

Le Havre Athletic Club : Une Maison pour les Joueuses

Les joueuses du Havre Athletic Club (HAC) se préparent à retrouver leur antre, le stade Océane, où elles affronteront le FC Nantes le 21 septembre à 17 heures. Pour Maxime Di Liberto, leur entraîneur, cet endroit représente bien plus qu’un simple terrain de jeu : « On est chez nous, on s’y sent bien ». Ce sentiment de propriété est essentiel alors que la nouvelle saison débute sous le signe de la professionnalisation.

Une Nouvelle Ligue et de Nouvelles Ambitions

La Fédération Française de Football (FFF) a mis en place la Ligue féminine de football professionnel (LFFP) depuis le 1er juillet, dans le but de revitaliser un secteur souvent laissé pour compte. Philippe Diallo, président de la FFF, a déclaré en avril 2023 : « Aragon disait que la femme est l’avenir de l’homme. Le football féminin est une partie de l’avenir du football ».

Après avoir été précurseur puis rattrapé par les ligues anglaise et espagnole, le football féminin français vise à accroître ses ressources et à faire face à la concurrence européenne, comme l’a souligné Jean-Michel Aulas, ancien président de l’Olympique lyonnais, qui joue désormais un rôle clé dans la LFFP.

Investissements pour la Professionnalisation

Pour transformer la LFFP en l’un des meilleurs championnats au monde, la FFF a investi plus de 10 millions d’euros pour cette saison, ce qui représente une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente. Ces fonds visent à aider les clubs à se structurer et à se professionnaliser, avec un minimum requis de onze contrats à temps plein pour les joueuses, accompagnés d’un meilleur encadrement médical et administratif.

Les espoirs d’attirer des sponsors de renom et des investisseurs étrangers sont également au cœur de cette démarche. Laure Lepailleur, manageuse de l’équipe féminine du Havre, affirme : « Cette ligue est avant tout une visibilité, une nécessité ».

Inquiétudes au Sein du Football Féminin

Malgré l’enthousiasme généré par le lancement de la Ligue professionnelle, certains dirigeants, comme Jean-Michel Roussier, président du HAC, expriment des doutes quant à cette nouvelle initiative. Il fait état d’un décalage alarmant entre les promesses de la fédération et la réalité quotidienne des clubs : « Le décalage est énorme ».

Alors que le football féminin français tente de marquer ce moment historique, les défis financiers et organisationnels demeurent une préoccupation majeure pour les acteurs de ce sport en pleine évolution.

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