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Nouveau gouvernement Barnier : Un changement de cap
La récente annonce du Premier ministre Michel Barnier marquant la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale, composée de 39 ministres, suscite déjà de vives réactions. Cette équipe va prendre ses fonctions progressivement dans les heures à venir.
Un virage à droite et un profil révélateur
Le gouvernement Barnier ne passe pas inaperçu avec son orientation marquée à droite. Toutefois, plusieurs éléments notables se dégagent de l’analyse des profils des nouveaux ministres. Tout d’abord, cette équipe se distingue par une moyenne d’âge plus élevée que celle de ses prédécesseurs sous Emmanuel Macron, ainsi qu’une représentation réduite de la société civile. En revanche, elle démontre un important turn-over par rapport aux gouvernements précédents, tout en étant moins centrée sur Paris. Notons aussi le remplacement progressif des diplômés de Sciences-Po Paris par ceux issus des écoles de commerce.
Une parité approximative
Le nouveau gouvernement présente une composition paritaire avec 20 femmes et 19 hommes (20 si l’on inclut Michel Barnier). Néanmoins, parmi les 17 ministres de plein exercice, la répartition est légèrement déséquilibrée avec 9 hommes et 8 femmes, tandis que deux hommes occupent des postes de ministres rattachés à Matignon. En revanche, une majorité de femmes occupe des postes de ministres délégués (9 femmes pour 6 hommes) et de secrétaires d’État (3 femmes pour 2 hommes).
Un des gouvernements les plus âgés sous Macron
Ce nouveau cabinet est le second plus âgé de l’ère Macron, affichant une moyenne d’âge de 51,9 ans (hors Premier ministre), juste derrière le gouvernement d’Édouard Philippe de 2017, qui était un gouvernement d’attente.
Moins de Parisiens dans l’équipe
D’après les analyses du média le Grand Continent, le gouvernement Barnier se veut plus représentatif de la France. La distance médiane entre le lieu de naissance des ministres et Paris est de 210 km, contre seulement 17 km pour le gouvernement Attal et 15 km pour l’équipe de Borne. Ce changement s’inscrit dans une tendance observable depuis plusieurs remaniements.
Des disparités d’âges significatives
Le jeune Antoine Armand, âgé de 33 ans, devient le ministre de l’Économie et des Finances le plus jeune de la Ve République. À l’opposé, Didier Migaud, à 72 ans, est le garde des Sceaux le plus âgé de cette même période, tout comme Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, qui a 68 ans.
Un effacement de la société civile
Il est à noter que seuls trois ministres (8 % du gouvernement) n’ont jamais été élus, marquant ainsi le ratio le plus faible depuis le début de l’ère Macron, qui avait compté plus de 40 % de membres issus de la société civile. Ce phénomène d’effacement s’était déjà amorcé avec le gouvernement Attal.
De moins en moins de diplômés de Sciences-Po
Le recul de la prééminence des diplômés de Sciences-Po Paris est également frappant : seuls 3 ministres proviennent de cette institution, contre 6 dans le précédent gouvernement. En revanche, 7 ministres ont fréquenté des écoles de commerce, ce qui représente la deuxième filière la plus représentée de l’exécutif actuel.
Peu de reconductions de l’équipe précédente
Seuls sept membres du dernier gouvernement Attal ont été reconduits. Rachida Dati (Culture) et Sébastien Lecornu (Défense) demeurent à leurs postes, tandis que Catherine Vautrin prend en charge un nouveau ministère dédié aux Partenariats avec les territoires et à la Décentralisation. Agnès Pannier-Runacher change de portefeuille pour la Transition écologique, et d’autres ministres passent à de nouvelles attributions, illustrant un renouvellement notoire de l’équipe.