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Les licenciements IBM : un rééquilibrage nécessaire
Les licenciements annoncés en début d’année par IBM semblent désormais se concrétiser. Un analyste souligne que ces réductions de personnel sont principalement dues à un rééquilibrage entre le cloud et les solutions sur site (on-prem), bien que des suppressions de postes liées à la GenAI pourraient survenir au début de 2026.
Démarrage des suppressions de postes
Lors de la présentation des résultats trimestriels de janvier 2024, des informations ont émergé concernant le début des licenciements chez IBM. Selon Jason Andersen, ancien cadre d’IBM devenu vice-président et analyste principal chez Moor Insights & Strategy, ces coupes ne concernent pas les employés les plus âgés, contrairement à des pratiques antérieures qui avaient suscité des critiques. Andersen écarte également le lien avec la GenAI, affirmant qu’IBM fait tout pour garder ces licenciements discrets, particulièrement après l’annonce faite en janvier.
Contexte des licenciements chez IBM
Cette information sur les licenciements a été rapportée pour la première fois dans The Register, et confirmée dans divers forums. Un courriel d’une porte-parole d’IBM, Sarah Minkel, a indirectement confirmé ces réductions : « En début d’année, IBM a annoncé un très minime rééquilibrage de son personnel par rapport à son effectif mondial, et nous prévoyons toujours de finir l’année 2024 avec un niveau d’emploi à peu près identique à celui que nous avions au début de cette même année. » À la fin de l’année 2023, IBM comptait environ 288 000 employés, laissant supposer que si le « pourcentage très bas » était de 1 %, environ 2 880 licenciements seraient à prévoir.
L’impact de l’intelligence artificielle
L’an dernier, le CEO Arvind Krishna a indiqué qu’IBM envisageait de remplacer environ 7 800 emplois par l’intelligence artificielle, sans précision sur le calendrier. Jason Andersen doute que ces licenciements actuels soient directement liés à la GenAI, considérant qu’il est prématuré d’imputer ces coupures à cette technologie. Il prévoit que de telles réductions ne commenceraient pas avant fin 2026. Bien qu’il n’ait pas pu confirmer que les licenciements actuels soient ceux évoqués en janvier, il note une augmentation significative du nombre de départs au sein de l’entreprise.
Un rééquilibrage stratégique vers le cloud
Andersen estime que ces licenciements ne sont pas basés sur des critères d’âge ou de sexe, car IBM veut éviter les critiques. L’entreprise examine la situation au niveau fonctionnel, évaluant les contributeurs individuels par rapport aux managers. De plus, un grand nombre de réductions d’effectifs est lié à des ajustements dans le secteur du cloud, alors que les entreprises rétablissent un équilibre entre les services cloud et sur site.
Selon lui, de nombreuses réductions seraient également le résultat d’une automatisation accrue des opérations IT. Même si l’automatisation chez IBM implique d’autres formes d’intelligence artificielle, cela ne doit pas être confondu avec la GenAI.