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Le déficit public français : une situation alarmante
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a alerté sur l’état grave des finances publiques françaises lors de son intervention devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. « En 2024, le d déficit public pourrait dépasser les 6 % du PIB », a-t-il déclaré, soulignant que cette situation s’éloigne considérablement de la limite européenne fixée à 3 %.
Stratégie de redressement des comptes
Laurent Saint-Martin a précisé que la redressement des finances publiques ne pourra pas se faire en combinant une baisse des dépenses et une augmentation fiscale simultanément. « Nous allons d’abord réduire nos dépenses avant de penser à d’autres mesures », a-t-il ajouté devant les membres de la Commission.
Le ministre a également promis une présentation détaillée du budget 2025 dans un délai de deux semaines. Cela fait partie d’un plan plus large pour gérer le d déficit public et assurer la viabilité budgétaire du pays.
Un défi majeur pour le gouvernement
Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, a jugé qu’il serait « difficile » mais « faisable » d’atteindre un objectif de 20 milliards d’euros d’économies par an pendant cinq ans pour réduire le d déficit public. Il a également évoqué la nécessité de lever jusqu’à 100 milliards d’euros en économies et hausses d’impôts pour assainir les finances publiques déjà très dégradées.
Calendrier serré pour le budget 2025
Le gouvernement doit maintenant élaborer un projet de budget pour 2025 qui détaille précisément son plan pour stabiliser les finances publiques. En raison des élections législatives anticipées et de la nomination tardive d’un nouveau Premier ministre, la transmission de ce projet a pris du retard, rendant le calendrier urgent pour une adoption avant la fin de l’année. Laurent Saint-Martin a noté que la France bénéficiera d’un report jusqu’au 31 octobre pour soumettre sa trajectoire financière à Bruxelles.
Les étapes de validation du budget
Avant son passage au Parlement, le projet de budget devra être validé en Conseil des ministres et passer sous l’examen du Haut Conseil des Finances publiques (HCFP) ainsi que du Conseil d’État. Le Parlement a 70 jours pour débattre du budget, tandis que le Conseil constitutionnel dispose de cinq jours pour examiner les recours éventuels. Si le texte est déposé au Parlement autour du 9 octobre, il doit être soumis au HCFP d’ici le 27 septembre.
Cette situation met en lumière les défis majeurs auxquels le gouvernement doit faire face pour rétablir une finances publiques saines tout en respectant les plafonds imposés par l’Union européenne.