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Réforme des exonérations de cotisations : Vers une meilleure rémunération du travail en France
Un diagnostic approfondi
Antoine Bozio et Etienne Wasmer, deux économistes, viennent de remettre un rapport essentiel concernant les politiques d’exonération de cotisations sociales. Ce rapport, commandé par l’ancienne première ministre Élisabeth Borne lors de la conférence sociale d’octobre 2023, vise à évaluer l’impact de ces exonérations sur l’évolution des salaires en France.
Le constat alarmant des smicards
La situation actuelle est préoccupante, avec un nombre record de salariés rémunérés au salaire minimum. En effet, au 1er janvier 2023, 17 % des employés du secteur privé touchaient le SMIC. Les raisons de cette tendance sont multiples, notamment l’indexation du SMIC sur l’inflation. Le contexte inflationniste a propulsé le salaire minimum de 1 554,58 euros brut début 2021 à 1 766,92 euros brut prévu pour début 2024. Parallèlement, les exonérations de cotisations mises en place depuis les années 1990 ont également contribué à ce tassement des salaires.
Une complexité à démêler
Le rapport des économistes met en lumière la complexité extrême du système actuel d’exonérations de cotisations. Ils soulignent que la multitude de barèmes, d’assiettes et de taux rend la compréhension et l’application de ces mesures particulièrement ardue. Cela a conduit à des milliards de combinaisons possibles, quasi-inaccessibles sans une simplification significative du cadre existant.
Pistes de réformes suggérées
Dans leurs recommandations, Antoine Bozio et Etienne Wasmer proposent plusieurs réformes à court terme que le gouvernement pourrait envisager d’adopter. Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le 1er octobre, Michel Barnier a froncement exprimé sa volonté de revoir le dispositif d’allègement de charges qui, selon lui, entrave la hausse des salaires au-dessus du SMIC.
Cette initiative est essentielle pour revaloriser le travail en France et sortir du cycle des bas salaires. Reste à voir comment et quand ces changements seront mis en œuvre pour bénéficier aux travailleurs français.