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Long COVID : Des chercheurs de Harvard identifient de possibles traitements

by Sara
Long COVID : Des chercheurs de Harvard identifient de possibles traitements

Des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital, affilié à Harvard, ont découvert que les personnes présentant des symptômes variés de long COVID sont deux fois plus susceptibles d’avoir des protéines de SARS-CoV-2 dans leur sang par rapport à celles qui ne présentent pas de symptômes de long COVID. Les symptômes couramment rapportés du long COVID incluent la fatigue, des troubles de la concentration, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires, des douleurs dorsales, des maux de tête, des troubles du sommeil, ainsi qu’une perte de goût ou d’odorat, et des symptômes gastro-intestinaux.

Résultats de l’étude

Les résultats, publiés dans la revue Clinical Microbiology and Infection, montrent que 43 % des personnes ayant des symptômes de long COVID affectant trois systèmes majeurs du corps, notamment les systèmes cardiopulmonaires, musculo-squelettiques et neurologiques, ont testé positif pour des protéines virales dans un délai de 1 à 14 mois après un test positif pour le COVID. En revanche, seulement 21 % des personnes ne rapportant aucun symptôme de long COVID ont montré des biomarqueurs de SARS-CoV-2 dans la même période.

“Si nous pouvons identifier un sous-groupe de personnes ayant des symptômes viraux persistants à cause d’un réservoir de virus dans le corps, nous pourrions être en mesure de les traiter avec des antiviraux pour atténuer leurs symptômes.” – Zoe Swank

Zoe Swank, principale auteur et chercheuse postdoctorale au département de pathologie du BWH, a souligné que les résultats pourraient avoir des implications significatives pour le traitement du long COVID.

Méthodologie de recherche

L’étude a analysé 1 569 échantillons de sang provenant de 706 personnes, parmi lesquelles 392 participants du programme de recherche sur le COVID soutenu par les National Institutes of Health (NIH) dans le cadre de l’initiative RECOVER. Les chercheurs ont utilisé un test ultra-sensible, Simoa, pour détecter des protéines entières et partielles du virus SARS-CoV-2. Ils ont également examiné les données sur les symptômes de long COVID des participants à l’aide d’informations médicales électroniques et de questionnaires recueillis en même temps que les échantillons de sang.

Vers une meilleure compréhension du long COVID

Une question soulevée par l’étude est de savoir pourquoi plus de la moitié des patients ayant des symptômes étendus de long COVID ont testé négatif pour des protéines virales persistantes. David Walt, professeur de pathologie au BWH et enquêteur principal de l’étude, a déclaré : “Cette découverte suggère qu’il pourrait y avoir plus d’une cause de long COVID.” Il a noté qu’une autre possibilité serait que le virus endommage le système immunitaire, entraînant une dysfonction immunitaire persistante même après l’élimination du virus.

“Une autre cause possible des symptômes de long COVID pourrait être que le virus nuit au système immunitaire, provoquant une dysfonction immunitaire qui persiste après que le virus a été éliminé.” – David Walt

Etudes complémentaires en cours

Pour approfondir cette question, Swank, Walt et d’autres chercheurs effectuent actuellement des études de suivi. Ils analysent des échantillons de sang et des données sur les symptômes dans des groupes de patients plus larges, incluant des personnes de tous âges et celles ayant un système immunitaire affaibli, afin de déterminer si certains individus sont plus susceptibles d’avoir un virus persistant dans leur corps.

David C. Goff, directeur scientifique senior du RECOVER Observational Consortium, a indiqué que ces études sont essentielles pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents au long COVID, ce qui pourrait aider à identifier les cibles de traitement appropriées.

Les résultats soutiennent également les efforts en cours pour étudier les traitements antiviraux. Le test sanguin développé par les chercheurs du Brigham and Women’s est actuellement utilisé dans une étude nationale, appelée RECOVER-VITAL, qui évalue l’efficacité d’un médicament antiviral pour aider les patients à se remettre du long COVID.

Une problématique plus large

L’idée qu’un virus puisse persister dans l’organisme et provoquer des symptômes prolongés plusieurs mois après une infection n’est pas unique au COVID. D’autres virus sont également liés à des syndromes post-aigus similaires. Swank a noté que des études sur des animaux ont trouvé des protéines d’Ebola et de Zika dans des tissus après infection, ces virus étant aussi associés à des maladies post-infection.

Le financement de cette recherche provient des National Institutes of Health (NIH) ainsi que de Barbara et Amos Hostetter.

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