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ÉTATS-UNIS – Une rupture forcée. La démocrate Kamala Harris a promis sur la chaîne conservatrice FoxNews ce mercredi 16 octobre qu’elle allait rompre avec Joe Biden si elle était élue présidente des États-Unis dans 20 jours, le 5 novembre prochain.
L’interview de la vice-présidente était très attendue. En pleine tournée des médias pour convaincre le plus d’électeurs possibles quelques jours avant l’élection présidentielle, Kamala Harris était critiquée pour ne se rendre que dans des environnements relativement favorables et jamais en terrain hostile.
Un nouveau discours pour séduire les conservateurs
Ce mercredi, elle s’est donc rendue sur la chaîne préférée de Donald Trump pour imposer un nouveau discours pour les millions de téléspectateurs conservateurs fans de FoxNews. Elle a notamment été interrogée sur l’immigration et sur Donald Trump, mais aussi sur Joe Biden.
« Une nouvelle génération de leaders »
Joe Biden s’est retiré de la course à la présidentielle en juillet dernier, trop affaibli cognitivement et politiquement pour continuer. Interrogée sur la santé mentale de Joe Biden, qui semble avoir plus de difficultés à s’exprimer et à se mouvoir depuis quelques mois, Kamala Harris a botté en touche.
Mais elle a aussi été contrainte d’annoncer une rupture avec ce président impopulaire qui est décidément un caillou dans sa chaussure. *« Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles »*, a affirmé la candidate démocrate.
Elle a promis que sa présidence ne serait pas *« une continuation »* et qu’elle avait pour ambition de *« représente(r) une nouvelle génération de leaders »*. La vice-présidente fêtera ses 60 ans dimanche. Donald Trump en a 78, Joe Biden 81.
Harris « trace son propre chemin »
Sa déclaration peut néanmoins surprendre, puisqu’elle n’avait jusqu’à présent pas vraiment osé couper le cordon. Sur ABC une semaine plus tôt, elle avait par exemple été interrogée sur ce qu’elle aurait fait différemment de Joe Biden durant le mandat de ce dernier. Sa réponse : *« Il n’y a rien qui me vient à l’esprit. »*
Les potentielles conséquences de cette petite phrase ont poussé Kamala Harris à revoir sa stratégie. Car pour les républicains, voire certains électeurs indécis, Joe Biden fait figure d’épouvantail. Le président, qui soutient Kamala Harris dans ses efforts pour conquérir la Maison Blanche, a d’ailleurs aussi ajusté son discours pour ne pas mêler sa vice-présidente à son propre bilan contesté.
Ainsi dans un déplacement en Pennsylvanie, un État-clé pour l’élection présidentielle, il s’est efforcé de maintenir une certaine distance entre lui et sa potentielle successeure. « J’ai été loyal à Barack Obama, mais j’ai tracé mon propre chemin en tant que président. C’est ce que Kamala va faire. Elle a été loyale jusqu’à présent, mais elle doit tracer son propre chemin », a-t-il déclaré.