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Nouveau malaise diplomatique entre le Liban et l’Iran
Le président du gouvernement libanais par intérim, Najib Mikati, a exprimé son indignation face aux déclarations iraniennes concernant la volonté de Téhéran de négocier avec la France sur l’application de la résolution 1701 des Nations Unies. Il a qualifié cette initiative d’ingérence dans les affaires libanaises et a demandé l’appel du chargé d’affaires iranien à Beyrouth.
Déclarations controversées
Cette réaction a été formulée dans deux communiqués publiés par la présidence du Conseil des ministres libanais, ce vendredi, via la plateforme X. Les commentaires de Mikati font suite à des propos tenus par le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, concernant cette question.
Mikati a déclaré : « Nous trouvons cette position surprenante, car elle constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises et une tentative de consolider une tutelle inacceptable sur le Liban. »
Un appel à la compréhension
Il a également rappelé que lors de la visite récente de Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères d’Iran, et de Qalibaf au Liban, il avait souligné la nécessité de comprendre la situation libanaise, surtout en cette période où le pays fait face à une agression israélienne sans précédent.
Mikati a indiqué qu’il travaille avec tous les amis du Liban, y compris la France, pour exercer une pression sur Israël afin de mettre fin aux hostilités.
La question de la résolution 1701
Il a précisé que les négociations au sujet de l’application de la résolution 1701 sont exclusivement de la responsabilité de l’État libanais. Il a insisté sur la nécessité pour tous de soutenir ce démarche, plutôt que d’imposer des tutelles nouvelles inacceptables sur le pays.
Contexte des déclarations iraniennes
Lors d’une interview avec le journal Le Figaro, Qalibaf avait exprimé la disposition de l’Iran à discuter de manière significative des mesures d’exécution de la résolution 1701 avec la France, qui agirait comme un médiateur entre le Hezbollah et Israël. Ses déclarations ont été faites lors de sa participation à la 149ème assemblée de l’Union interparlementaire à Genève, qui s’est tenue du 13 au 17 octobre 2024.
Actions diplomatiques du Liban
En réponse à ces événements, Mikati a demandé au ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, de convoquer le chargé d’affaires iranien à Beyrouth, Tawfiq Samadi, pour obtenir des explications sur les propos de Qalibaf. Il a également demandé à Bou Habib de faire part de la position libanaise à ce sujet.
Historique de la résolution 1701
Adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 11 août 2006, la résolution 1701 appelle à un cessez-le-feu complet entre le Hezbollah et Israël. Elle demande également l’établissement d’une zone entre la ligne bleue, qui sépare le Liban d’Israël, et le fleuve Litani, au sud du Liban, où aucune arme ou équipement militaire n’est autorisé, sauf ceux appartenant à l’armée libanaise et aux forces de l’ONU.