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Kamala Harris, alors procureure générale de Californie, a choisi de ne pas intervenir pour soutenir les efforts des tribus amérindiennes locales visant à protéger un site de sépulture sacré, menacé de transformation en parc éolien, projet critiqué comme une débauche d’énergie verte.
La décision controversée de Kamala Harris
En 2013, la Commission du patrimoine amérindien de Californie (NAHC) a voté pour déclarer le terrain utilisé pour l’Ocotillo Express Wind Facility comme un « site sacré » après avoir entendu plusieurs heures de témoignages « émotionnels » de la part d’Amérindiens locaux. Ces derniers ont affirmé que le Bureau de la gestion des terres des États-Unis avait ignoré leurs préoccupations et son devoir de protéger un site sacré clairement documenté et un cimetière dans le processus d’approbation accéléré du projet.
Des leaders tribaux alarmés
Les dirigeants tribaux ont qualifié le projet éolien d’Ocotillo de « destruction totale », construit « sur les tombes de nos ancêtres », et de « violation de confiance ». Les Amérindiens soutiennent que la centrale éolienne a été érigée dans ce qui est connu comme la « Vallée des Morts », un site de sépulture ancestral revendiqué depuis plus de 10 000 ans. Bien que certaines tribus aient soutenu le parc éolien, la NAHC a voté à l’unanimité pour demander à Harris d’explorer des options légales.
Les réactions des membres de la NAHC
Marshall McKay, commissaire de la NAHC, avait déclaré : « Je veux vraiment dire, ‘Démanteler et rendre la terre aux tribus’… Je demanderais au procureur général de donner plus de pouvoir à cette commission pour que nous puissions dire, ‘Démolissez ce mur' ». Cependant, Harris n’a pas pris de mesures légales en faveur des activistes, son bureau estimant que la commission n’avait pas la juridiction pour intenter une action en justice contre une agence fédérale concernant un projet situé sur des terres fédérales.
Impact du parc éolien
Les actions de Harris ont été décrites dans les médias locaux comme ayant « entravé » les efforts des tribus. Le complexe éolien de Pattern Energy a été construit sur des terres connues sous le nom de « Vallée des Morts » par les tribus amérindiennes depuis plus de 10 000 ans. La bande de Kumeyaay de Viejas a également exprimé son objection à la profanation des restes ancestraux.
Problèmes de sécurité et performances énergétiques
Le parc éolien d’Ocotillo a connu de nombreux problèmes, y compris des soucis de sécurité, comme des équipements pulvérisant de l’huile sur le site sacré et des turbines prenant feu. En 2021, le Bureau de la gestion des terres a temporairement fermé l’usine après l’effondrement de sa deuxième tour en cinq ans. De plus, des questions se posent sur les bénéfices réels en matière d’énergie verte, le parc n’ayant pas atteint ses prévisions de capacité pendant trois années consécutives.
Déclarations des leaders tribaux
Anthony Pico, président de la bande de Kumeyaay de Viejas, a exprimé son chagrin face à la destruction d’un paysage culturellement significatif, affirmant que « l’économie l’emporte sur la justice dans ce pays ». Il a déploré que les institutions fédérales et étatiques, ayant des responsabilités fiduciaires envers les Amérindiens, aient permis cette destruction.
Réponse de Pattern Energy
Un porte-parole de Pattern Energy a défendu le parc éolien d’Ocotillo, déclarant qu’il avait été désigné par le gouvernement américain comme une ressource critique pour la sécurité énergétique du pays, créant 370 emplois et fournissant suffisamment d’électricité propre pour alimenter 300 000 Américains par an.