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Les préoccupations grandissent au sein de l’industrie française en raison des derniers développements concernant le budget 2025. Avec la crainte de pertes d’emplois massives et l’augmentation des impôts, les acteurs du secteur s’inquiètent de l’impact potentiel sur leur avenir.
Une industrie en crise
La fédération France Chimie alerte sur la possibilité de perdre *« 15 000 emplois »* d’ici à trois ans. Ce constat s’accompagne d’un record de défaillances d’entreprises, avec 66 000 cas en un an, particulièrement parmi les PME de plus de 50 salariés dans les secteurs de l’automobile et du bâtiment. De plus, l’avionneur Airbus a annoncé la suppression de 2 500 postes dans sa branche satellite, qui emploie 35 000 personnes.
Un budget sous tension
Le projet de loi de finances pour 2025, présenté par le gouvernement Barnier, vise à réaliser 60 milliards d’euros d’économies afin d’atteindre un déficit public de 5 % en 2025, contre 6,1 % actuellement. Ce contexte difficile est exacerbé par une chute de la demande tant nationale qu’européenne, une concurrence accrue des États-Unis et de la Chine, ainsi que par le coût élevé de l’énergie.
La CGT a exprimé son inquiétude, avec sa secrétaire générale, Sophie Binet, qui a signalé *« une situation industrielle extrêmement inquiétante »*, évoquant *« 180 plans de licenciement »* dans plusieurs secteurs, touchant environ *« 100 000 salariés »* directement ou indirectement.
Des mesures fiscales contestées
Le budget 2025 propose des augmentations d’impôts qui suscitent l’opposition des industriels. L’impôt sur les sociétés passerait de 25 % à 30 % pour 440 grandes entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Bien que cette augmentation soit présentée comme temporaire, les industriels craignent qu’elle ne dure plus longtemps que prévu et qu’elle n’affecte pas seulement les grands groupes, mais aussi l’ensemble de la chaîne de valeur.
Alexandre Saubot, président de France Industrie, avertit : *« Ne croyez pas que parce que vous ne touchez qu’aux gros cela ne touchera pas les petits, car dans les filières industrielles, les commandes des grands groupes vont baisser vers leurs sous-traitants plus petits. »*