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Des parents ont déposé une plainte à Marseille contre la crèche qui s’occupait de leur enfant cinq jours par semaine, suite à des soupçons de maltraitance. Ils cherchent à comprendre les circonstances entourant les deux fractures subies par leur fils de 14 mois entre avril et septembre 2024. Une enquête préliminaire a été ouverte par la brigade des mineurs.
Les faits de maltraitance suspectés
Selon des informations révélées par La Provence, la plainte a été formellement déposée contre la crèche « Nursea » située à La Blancarde (4e arrondissement). Les parents ont constaté que leur fils, Noé, avait été victime de deux fractures en moins de six mois. La première fracture a eu lieu au bras gauche le 12 avril 2024, suivie d’une fracture du tibia et du pied le 25 septembre 2024, date à laquelle ils ont également décidé de signaler les faits aux autorités.
Enquête préliminaire par la brigade des mineurs
L’avocat de la famille, maître Maxime Carrez, a expliqué qu’il existe des incertitudes concernant la première fracture, qui a nécessité un mois d’immobilisation et cinq jours d’hospitalisation. En revanche, pour la seconde fracture, des témoins affirment qu’une employée aurait lâché l’enfant en le portant, ce qui aurait entraîné sa chute et la blessure.
Pour maître Maxime Carrez, il est difficile de déterminer si ces incidents relèvent d’accidents, de négligences, ou d’autres causes. Il a déclaré : « On ne peut pas le dire mais on n’exclut rien. »
Les conséquences des blessures
Pour les deux fractures, Noé a eu respectivement 11 et 21 jours d’interruption totale de travail (ITT). La directrice de la crèche, que nous n’avons pas pu joindre, a indiqué qu’elle exclut l’idée d’un acte volontaire et avance plutôt une explication accidentelle. Elle a rapporté que la première fracture aurait été causée par un enfant qui aurait roulé avec une draisienne sur le bras de Noé, tandis que la seconde serait survenue lorsqu’une salariée aurait trébuché.
La réaction des parents
Christelle, la maman de Noé, se dit abasourdie et choquée par la situation. Elle a exprimé son indignation : « Oui, on en veut à la crèche. C’est eux qui sont responsables de leurs employés, responsables de leur recrutement. On a su que les équipes étaient épuisées. On a donc besoin de réponses. »
Par ailleurs, après avoir été soupçonnés de maltraitance lors de la première fracture, les parents ont été mis hors de cause après des examens médicaux qui ont exclu le syndrome du bébé secoué.
Les répercussions émotionnelles sur l’enfant
La culpabilité de Christelle persiste : « D’avoir laissé son enfant dans la crèche. On a voulu faire confiance. » En conséquence, elle a suspendu sa formation professionnelle pour s’occuper de Noé, qui a du mal à retrouver un sommeil apaisé. Christelle évoque des nuits difficiles et se questionne sur le traumatisme : « On aimerait qu’il soit vu par un pédopsychiatre. »