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Les récentes négociations de coalition en Thüringen entre la CDU, le BSW et le SPD révèlent des tensions croissantes, notamment en ce qui concerne la politique de paix souhaitée par le BSW. Benjamin Höhne, politologue, analyse cette situation complexe et les défis qui en découlent.
Un contexte politique tendu
Sept semaines après les élections parlementaires en Thüringen, la possibilité de négociations de coalition entre la CDU, le BSW et le SPD semble plus probable. Le SPD du Thüringen a, comme la CDU, ouvert la voie à une éventuelle coalition appelée « Brombeer » (mûre).
Les enjeux de la politique de paix
Le BSW demande maintenant une renégociation sur le sujet délicat de la paix, influencé par la direction de Sahra Wagenknecht. Höhne souligne que les tensions se manifestent principalement autour des orientations en matière de politique étrangère et de sécurité. La CDU privilégie des relations transatlantiques fortes, le soutien à l’Ukraine et une affiliation résolue à l’OTAN, tandis que le BSW, sous l’influence de Wagenknecht, adopte des positions plus favorables à la Russie.
Les promesses de Wagenknecht
Höhne explique que Wagenknecht a promis à ses électeurs un engagement fort pour la paix et des négociations avec la Russie. Cette promesse crée des attentes qui pourraient être difficiles à satisfaire, plaçant Wagenknecht dans une position délicate. Elle a, selon lui, initié cette situation sans vraiment avoir un plan clair sur la façon de réaliser ces objectifs.
Le modèle organisationnel du BSW
Höhne décrit le BSW comme un parti dont le modèle organisationnel ressemble à celui des partis d’extrême droite, dominé par une figure charismatique qui concentre le pouvoir. Cela soulève des questions sur l’autonomie des décisions au niveau régional, qui semble limitée par la structure du parti.
Les incertitudes pour Mario Voigt
Concernant la candidature de Mario Voigt au poste de ministre-président, Höhne note qu’il devra naviguer dans un climat d’incertitude. En cas d’alliance avec le BSW, les promesses non tenues pourraient entraîner une déception parmi les électeurs, affaiblissant le soutien du BSW dans les sondages. Si cela se produit, une rupture avec la coalition pourrait être envisageable, plaçant Voigt dans une position précaire malgré une éventuelle victoire électorale.
Le rôle du SPD dans les négociations
Le SPD, en tant que plus petit partenaire, participe aussi aux négociations, mais peu d’informations filtrent sur sa position. Des membres du SPD ont déjà rejoint le BSW, ce qui complique encore la collaboration entre ces partis.