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La COP16 des Nations unies sur la biodiversité s’ouvre le 21 octobre à Cali, en Colombie, rassemblant près de 200 pays membres de la Convention de l’ONU sur la biodiversité. Ces pays se sont engagés à atteindre des objectifs ambitieux, tels que la préservation de 30 % des terres et des mers et la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés. Dans ce contexte, le rôle des entreprises se révèle crucial.
L’engagement des entreprises françaises
Selon Claire Tutenuit, déléguée générale de l’Association française des entreprises pour l’environnement (EPE), les grandes entreprises françaises, comme Air France, Total et EDF, sont très engagées dans la préservation de la biodiversité, que ce soit par obligation légale ou par conviction. Les cimentiers, par exemple, sont tenus de compenser les impacts de leurs activités par la restauration d’espaces naturels équivalents.
De plus, des entreprises de luxe telles que Kering et LVMH veillent à l’impact environnemental de la culture de leurs matières premières, illustrant une prise de conscience croissante au sein du secteur.
Motivations derrière l’engagement
Les raisons qui poussent ces entreprises à agir varient. Pour certaines, le respect de la biodiversité se traduit par une meilleure qualité des produits, souvent perçus comme plus savoureux et sains lorsqu’ils sont cultivés dans des conditions favorables. D’autres entreprises choisissent d’agir par souci pour l’environnement, réalisant que les coûts de l’amélioration sont souvent minimes.
Par exemple, plutôt que de tondre un espace vert à l’image d’un terrain de golf, laisser un espace naturel fleuri peut non seulement embellir le site, mais aussi offrir un cadre de travail plus agréable pour les employés.
Évolution des entreprises sur le sujet
Depuis la création de l’association en 1992, les entreprises ont significativement évolué concernant la biodiversité. Bien que le sujet soit complexe à mesurer, une prise de conscience générale s’est installée, avec des entreprises réalisant leurs impacts sur l’environnement à travers leurs sites et chaînes d’approvisionnement.
Les entreprises commencent à comprendre que leurs activités peuvent avoir des répercussions sur la biodiversité, qu’il s’agisse des déchets générés ou des produits restants dans la nature.
Les paradoxes à gérer
Malgré leur engagement, certaines entreprises contribuent à la dégradation de la biodiversité. Des microparticules de plastique issues de pneus se retrouvent dans les océans, et des collisions entre navires et mammifères marins soulèvent des questions critiques. Michelin, par exemple, travaille sur la composition de ses pneus pour limiter la libération de ces microparticules.
Des solutions telles que l’utilisation de sonars pour prévenir les collisions avec des cétacés sont également explorées, montrant que les entreprises prennent des mesures pour limiter ces paradoxes.
Le rôle des petites entreprises
Pour les petites entreprises, la sensibilisation à la biodiversité est en cours, mais les effets de leurs activités peuvent sembler éloignés. L’Office français de la biodiversité a lancé un programme pour encourager les entreprises à adopter des pratiques favorables à l’environnement.
De plus, l’initiative « Act4nature » lancée par l’EPE vise à sensibiliser les grandes entreprises sur l’importance de la biodiversité et à encourager des partenariats avec des ONG.