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Paul Watson, le militant écologiste et fondateur de Sea Shepherd, restera en détention jusqu’au 13 novembre, selon une décision rendue par la justice groenlandaise ce mercredi 23 octobre. Cette détention s’inscrit dans le cadre d’une demande d’extradition émise par le Japon, qui souhaite poursuivre Watson pour des délits liés à son combat pour la protection des baleines.
Maintien en détention
Arrêté le 21 juillet, Paul Watson pourrait passer plus de 100 jours derrière les barreaux si une décision n’est pas prise d’ici le 13 novembre. Le tribunal groenlandais a statué que Watson devait demeurer en détention pour garantir sa présence lors de la décision d’extradition attendue du gouvernement danois.
Les autorités japonaises accusent Watson d’« obstruction à une activité commerciale » et de complicité dans des blessures causées lors d’incidents avec un baleinier nippon dans l’océan Antarctique en 2010. Les charges spécifiques incluent des blessures infligées à un marin du Shonan Maru 2, ainsi que l’abordage de ce même navire.
Demande d’asile politique en France
Mi-septembre, les avocats de Paul Watson ont saisi le Rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, mettant en lumière les risques potentiels de traitements inhumains s’il était extradé au Japon. Le 16 octobre, Watson a formellement demandé l’asile politique à la France dans une lettre adressée au président Emmanuel Macron.
La porte-parole du gouvernement français, Maud Bregeon, a indiqué que la position de la France sur cette demande n’était pas encore tranchée. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a précisé que généralement, une demande d’asile doit être présentée sur le sol du pays concerné.
Soutien public et manifestations
Les événements entourant la détention de Paul Watson ont suscité des manifestations de soutien. Avant la décision de la justice groenlandaise, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de ville de Paris, brandissant des pancartes avec des slogans tels que « Libérez Paul Watson » et « sauver les baleines n’est pas un crime ».
Des personnalités, comme Jane Goodall, ont également exprimé leur soutien, appelant le président Macron à agir en faveur de Watson. Bien que certains manifestants, comme Vanessa Vukicevic, se soient déplacés sans grande conviction quant à la libération de Watson, le mouvement continue de croître parmi ceux qui militent pour la protection des animaux et des océans.
