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Le ministre-président du Schleswig-Holstein, Daniel Günther (CDU), a lancé un avertissement à sa formation politique concernant la délicate formation du gouvernement en Thuringe et en Saxe. Il met en garde contre les compromis excessifs avec le groupe dirigé par Sahra Wagenknecht (BSW). Günther insiste sur le fait qu’il est essentiel de laisser les discussions aux chrétiens-démocrates locaux sans interférer depuis les coulisses.
Les inquiétudes de Daniel Günther
Dans une interview accordée au « Spiegel », Günther a exprimé ses craintes : « Je frémis à l’idée que la CDU puisse conclure un contrat de coalition avec un parti dont les positions sur l’Europe, l’OTAN et les liens occidentaux de l’Allemagne sont en contradiction flagrante avec les principes fondamentaux de notre Union. » Selon lui, le respect doit primer, et le dialogue doit revenir aux acteurs locaux.
Les attentes du BSW
Le BSW souhaite inclure dans les contrats de coalition des engagements pour un plus grand engagement diplomatique, afin de mettre fin au conflit en Ukraine et de s’opposer à la station des missiles américains en Allemagne. Cela, selon Günther, dépasse largement les limites de la politique régionale. « L’Union ne doit pas s’allier avec un parti qui lui dicte sa position dans un conflit entre un despote et un pays démocratique », a-t-il averti.
Les alternatives à une coalition
Interrogé sur la possibilité de gouvernements minoritaires comme alternative à une coalition avec le BSW, Günther a déclaré : « Je ne pense pas que ce soit un tabou. » Il a rappelé qu’il y a eu un gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert en Thuringe, où le dirigeant de gauche Bodo Ramelow a souvent cherché des compromis avec la CDU. « Je considère que Bodo Ramelow est une personne avec qui l’on peut travailler de manière constructive. Pourquoi ne pourrait-il pas tolérer un gouvernement minoritaire dirigé par la CDU ? » a conclu Günther.