Table of Contents
La démission d’Íñigo Errejón, député de Sumar, a provoqué une onde de choc en Espagne après des accusations d’agression sexuelle. Ce scandale a suscité de vives réactions dans le paysage politique espagnol, mettant en lumière des comportements jugés inacceptables.
Réactions des Juventudes Socialistes
Les Juventudes Socialistes ont exprimé leur indignation face aux « agressions sexuelles attribuées à Íñigo Errejón », affirmant que de telles « actions et attitudes machistes » ne pouvaient être tolérées, quelles que soient les affiliations politiques des auteurs. Dans un communiqué, ils ont souligné l’importance de la parole des victimes, précisant qu’aucune victime ne devrait être remise en question ou jugée pour ses choix dans la manière de dénoncer ces comportements.
Appels à la responsabilité
Elías Bendodo, vice-secrétaire de la Politique Autonome du Parti Populaire (PP), a appelé Yolanda Díaz, figure de proue de Sumar, à fournir des « explications urgentes ». Bendodo a suggéré que si Díaz était au courant des accusations et qu’elle avait choisi de les dissimuler, cela constituait une situation très grave. Il a également critiqué le gouvernement de coalition du PSOE et de Sumar, le qualifiant de « paradoxe » pour un gouvernement qui se dit le plus féministe de l’histoire, tout en étant impliqué dans un scandale de harcèlement sexuel.
Une coalition en crise
Le bloc progressiste, qui avait soutenu l’investiture de Pedro Sánchez l’année dernière, est désormais en crise. Le gouvernement de coalition fait face à des difficultés sans précédent, exacerbées par une série d’épisodes négatifs. Cette situation est qualifiée de « octobre noir » par certains observateurs, marquée par des allégations de corruption et la démission d’Errejón, le porte-parole parlementaire de Sumar.
Mesures à venir de Sumar
Sumar a annoncé qu’elle publierait aujourd’hui les mesures prises par son exécutif suite à la démission d’Íñigo Errejón. Ce dernier a quitté son poste après avoir été accusé d’agression sexuelle, tandis que plusieurs témoignages de femmes accusant Errejón de comportements répréhensibles dans la sphère intime circulaient sur les réseaux sociaux.
Pression croissante et conséquences
La situation est d’autant plus délicate que la vice-présidente du gouvernement et l’initiatrice de Sumar, Yolanda Díaz, est actuellement en voyage en Colombie. Ce week-end, la ‘Cumbre de Otoño’ de Más Madrid, un événement politique majeur, a été annulée, illustrant les répercussions de ce scandale sur les activités politiques.
Un mouvement de dénonciation
La situation actuelle rappelle le mouvement MeToo dans le domaine politique espagnol. La journaliste Cristina Fallarás a révélé détenir des témoignages de femmes qui ont subi des violences sexuelles de la part de représentants de différents partis. Un des récits anonymes a contribué à la démission d’Errejón, qui est actuellement sous enquête policière suite à la plainte de l’actrice Elisa Mouliaá, qui décrit des actes susceptibles de constituer du harcèlement et de l’agression sexuelle.
Détails de l’accusation
Dans sa plainte, Elisa Mouliaá a partagé des détails qui pourraient sembler anodins, mais qui révèlent un schéma récurrent de comportement. Elle a rapporté qu’Íñigo Errejón lui avait imposé trois conditions pour passer la nuit ensemble, notamment de ne pas s’éloigner de plus de 20 mètres et de l’embrasser. La psychologue Ana Villarrubia a commenté que ces comportements illustrent un abus de pouvoir qui semble divertir Errejón.
Le parcours d’Íñigo Errejón
Le 22 septembre 2021, Errejón, leader de Más Madrid, présentait son livre autobiographique dans un événement très médiatisé. À l’époque, il jouissait d’une grande popularité, mais cette semaine marquera un tournant dans sa carrière, alors qu’il est confronté à des allégations graves qui mettent en péril sa réputation et son avenir politique.