Table of Contents
L’interdiction du hijab dans le sport en France a été qualifiée de *« discriminatoire et doit être annulée »* par trois rapporteurs spéciaux et le groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles, lors d’une déclaration faite le 28 octobre. Les experts de l’ONU ont souligné que *« les filles et femmes musulmanes qui portent le hijab doivent avoir des droits égaux de participer à la vie culturelle et sportive, et de prendre part à tous les aspects de la société française dont elles font partie »*.
Décisions contestées des fédérations sportives
Les rapporteurs ont critiqué les décisions des fédérations françaises de football et de basketball d’exclure les joueuses portant le hijab, y compris au niveau amateur. Ils ont également mis en lumière la décision du gouvernement d’empêcher les athlètes françaises portant le hijab de représenter la France lors des Jeux olympiques de Paris, la qualifiant de *« disproportionnée et discriminatoire »*. Ces mesures sont jugées comme une atteinte à leurs droits de manifester librement leur identité, leur religion ou croyance, tant en privé qu’en public.
Le principe de laïcité en question
Les athlètes sélectionnées en équipe de France n’ont pas eu l’autorisation de porter le voile pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), en vertu du respect du principe de *« laïcité »*. Le ministère des Sports avait précisé que *« lors des Jeux, le port de signes ou tenues à caractère religieux est proscrit pour les membres de l’équipe de France en application du principe de neutralité »*, se référant à la jurisprudence du Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative française.
Appel à la protection des droits des femmes
Les experts de l’ONU, qui affirment avoir contacté le gouvernement au sujet de cette situation, soutiennent que *« la neutralité et la laïcité de l’État ne sont pas des motifs légitimes d’imposition de restrictions des droits à la liberté d’expression et à la liberté de religion ou de conviction »*. Ils insistent sur le fait que, dans un contexte d’intolérance, la France doit prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes et les filles qui choisissent de porter le hijab, garantir leurs droits et promouvoir l’égalité ainsi que le respect mutuel de la diversité culturelle.