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Alors qu’a lieu la COP16 pour la biodiversité, le sujet semble de plus en plus invisible. En France, la biodiversité n’a même plus sa place au sein du gouvernement. La ministre de la Transition écologique assure pourtant être mobilisée, et a lancé pour le prouver la saison 2 du loto de la biodiversité.
Un enjeu mondial ignoré
La lutte pour la biodiversité fait la Une des journaux et obsède les politiques partout dans le monde, avec la COP16 qui se déroule depuis une semaine en Colombie. Pourtant, la situation est alarmante : la dégradation de ¾ de la surface terrestre, la disparition de 87% des zones humides et la menace d’extinction d’1 million d’espèces animales et végétales parmi les 8 millions estimées. Qui en fait une priorité ? Personne.
Des déclarations alarmantes
« Globalement la biodiversité tout le monde continue de s’en foutre », m’avait confié le naturaliste Maxime Zucca. Pour Elisa Bodin, de l’ONG Envol vert, « c’est un peu toujours un truc, un fusible qu’on peut faire sauter quand ça nous arrange ». La France, en particulier, ne semble pas à la hauteur, n’ayant même pas un secrétariat d’État dédié à la biodiversité.
Les actions gouvernementales remises en question
Les récents ministres, comme Hervé Berville et Bérangère Couillard, ont été critiqués pour leurs actions jugées contre-productive. Par exemple, Berville défendait le chalutage de fonds dans les Aires marines protégées, tandis que Couillard voulait seulement interdire l’alcool aux chasseurs lors de leurs activités. En résumé, les symboles de l’engagement pour la biodiversité sont affaiblis.
Promesses non tenues
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, a tenté de rassurer en affirmant que la France a une stratégie nationale de la biodiversité. Cependant, de nombreuses associations s’inquiètent de son efficacité. Le glyphosate, par exemple, n’est toujours pas interdit, malgré les promesses d’Emmanuel Macron pour 2021. Le nouveau ministre de la mer propose même des mesures qui vont à l’encontre de la protection des écosystèmes.
La situation des cormorans
Cédric Marteau, directeur général de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), s’alarme : « Ça n’a aucun sens, aucun sens. » Il appelle à la mobilisation pour protéger les cormorans, qui seraient injustement blâmés pour des problèmes causés par la pollution et d’autres facteurs environnementaux, sans aucune preuve scientifique les incriminant.
Un loto pour sensibiliser
Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement a lancé le loto de la biodiversité. Ce nouveau jeu, disponible pour 3 euros, promet de reverser 43 centimes à l’Office français de la biodiversité (OFB). Toutefois, beaucoup s’interrogent sur l’efficacité de cette initiative face à l’urgence écologique.