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Procès des assistants parlementaires du FN : révélations choquantes

by Sara
France

Le procès des assistants parlementaires du Front National (FN) a mis en lumière des révélations troublantes concernant des emplois fictifs. Marie-Christine Boutonnet, 75 ans, comparaît en visioconférence depuis le tribunal d’Albi, exprimant son mécontentement et son désintérêt face aux questions qui lui sont posées.

Une comparution difficile

Marie-Christine Boutonnet a remis en question sa présence au tribunal, affirmant qu’elle ne devait pas être là en raison de son « état de santé ». Lorsque la présidente lui demande le montant de sa retraite pour fixer une éventuelle amende, elle répond sèchement : « Ça ne vous regarde pas. » Son avocat tente de la rassurer en promettant de fournir les documents nécessaires au tribunal, mais Boutonnet reste indignée, demandant: « Le tribunal ? Quel tribunal ? »

Elle a déjà remboursé 36 330 euros au Parlement européen pour un emploi fictif de son assistant, et estime qu’elle a fait amende honorable. Interrogée sur les déclarations de son assistant, elle répond avec désinvolture : « Et qu’est-ce qu’il a dit ? » avant de quitter l’audience sans un mot.

Le rôle de Charles Hourcade

Charles Hourcade, l’assistant en question, semble hésitant lors de son témoignage, chuchotant des réponses à distance du micro. Pour la première fois, lui et Boutonnet ont reconnu qu’il s’agissait d’un emploi fictif. Hourcade avait été employé par Boutonnet à Strasbourg du 5 septembre 2014 au 28 février 2015, après avoir travaillé comme graphiste au FN depuis 2013. Sa présence au siège du parti a été signalée à 6 heures 53 par jour, sans aucune communication enregistrée durant son contrat.

Des déclarations contradictoires

Marie-Christine Boutonnet a défendu sa décision de mettre Hourcade à disposition du FN, affirmant qu’elle avait prévu de créer un journal mensuel, mais que le projet n’a jamais vu le jour. « On n’a pas eu le temps de s’occuper de ça, » précise-t-elle avant d’ajouter que Hourcade a effectivement travaillé pour le FN et non pour elle.

Hourcade, quant à lui, a confessé avoir été mis au courant de son contrat par Wallerand de Saint Just, trésorier du parti. Ne souhaitant pas s’attarder sur les questions administratives, il a déclaré : « La provenance du salaire ne m’intéresse pas. » Il touchait un salaire net de 4 064 euros par mois.

Un procès révélateur

Ce procès met en évidence des pratiques douteuses au sein du FN, soulignant les défis liés à la transparence et à l’utilisation des fonds publics. Les témoignages de Marie-Christine Boutonnet et de Charles Hourcade révèlent une complexité qui mérite une attention accrue de la part des institutions concernées.

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