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Que ce soit dans les montagnes ou sur la Bahnhofstrasse de Zurich, les daunenjacken sont omniprésentes. Autrefois considérées comme un produit de niche, elles sont désormais devenues un phénomène de mode incontournable.
La popularité des daunenjacken
À l’automne, les Suisses revêtent leurs daunenjacken dans toutes les formes et couleurs. Dans les trains, à la montagne, ou dans les rues, ces vestes sont visibles partout. Leur popularité transcende les cercles de mode habituels : hipsters, amateurs de champagne, pères de famille, tout le monde porte des daunen. Dès que les températures descendent en dessous de 15 degrés, la daunenjacke se transforme en un cocon réconfortant pour la Suisse. Chaque zone piétonne évoque alors une base de l’Everest.
Une pièce polyvalente
La daunenjacke est appréciée pour sa polyvalence. Les Suisses aiment ce qui est pratique : ces vestes gardent la chaleur tout en étant légères, pesant moins qu’une pomme. Les modèles fins et légers sont particulièrement prisés, car ils se glissent aisément dans un sac à dos sans se froisser.
Origines de la daunenjacke
Il y a 102 ans, le chimiste et alpiniste australien George Finch a adapté le concept de la daunenjacke à partir de couettes et de sacs de couchage. Pour l’expédition britannique vers l’Everest, Finch a créé une veste qui a d’abord été raillée. Cependant, alors que l’expédition avançait dans le froid glacial, tous envieraient Finch pour sa daunenjacke.
Dans les années 1930, l’Américain Eddie Bauer a breveté la première daunenjacke, qu’il avait conçue pour ne pas avoir froid lors de ses sorties de pêche. En 1937, le designer Charles James a dessiné la première daunenjacke à la mode, ressemblant à une couette ajustée avec de larges épaules, destinée aux hommes et aux femmes. Cette pièce est aujourd’hui considérée comme un pionnier de la mode unisexe. Bien que James ait prédit que la daunenjacke n’aurait pas d’importance dans l’industrie de la mode, il s’est trompé.
L’essor dans la mode
Entre 1950 et 1970, de nombreux designers ont réinterprété la daunenjacke, la voyant comme une pièce luxueuse et innovante. Son véritable essor a eu lieu dans les années 1980, lorsque la marque italienne Moncler a su capitaliser sur l’essor du ski et du tourisme d’hiver, élevant la daunenjacke au rang d’art. Moncler génère chaque année plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires grâce à ses produits en duvet.
Problématiques éthiques
Les daunenjacken sont remplies de plumes de canards et d’oies, une matière prisée pour sa légèreté et sa capacité isolante. Cependant, l’organisation de protection des animaux Vier Pfoten estime que chaque année, 3 milliards de canards et plus de 600 millions d’oies sont élevés et abattus pour la production de duvet.
Bien que le plumage à vif soit interdit dans certains pays, cette pratique se poursuit, causant de graves blessures aux animaux. Pour éviter d’acheter des daunenjacken provenant d’animaux maltraités, il est conseillé de se tourner vers des matières synthétiques.
La tendance Gorpcore
Les daunenjacken ont également rendu la mode outdoor attrayante. Ce phénomène, connu sous le nom de Gorpcore, voit des citadins habillés comme s’ils s’apprêtaient à gravir un sommet, alors qu’ils se promènent simplement avec leur chien. Les chaussures Goretex de Salomon et les vestes imperméables de North Face sont devenues des symboles de statut urbain, témoignant d’un mélange de vêtements d’expédition et de mode citadine.
Styles automnaux
Les daunenwestes sont particulièrement en vogue à l’automne, s’adaptant à divers styles. Les banquiers se promènent en toute décontraction dans leurs daunenwestes, tandis que les adolescents affichent des attitudes fières dans les gares. Même les influenceurs de mode associent la daunenwestes à des costumes élégants.
À la campagne ou en montagne, les daunenjacken légères, associées à des jeans délavés et des chaussures de sport, deviennent la tenue uniforme pour tous les sexes, activités et occasions.
La daunenjacke, un indispensable
Parmi toutes les variantes, le manteau long en duvet est sans conteste la reine des daunenjacken, enveloppant presque entièrement ses porteuses, d’où l’expression « Michelin Männchen ». Avec une daunenjacke, plus besoin de craindre le froid, et pour ceux qui en possèdent une, il n’est pas nécessaire d’en acquérir une autre. En effet, au printemps, en automne et en hiver, les Suisses choisissent la daunen. Cette épidémie de daunenjacken marque la fin de la mode saisonnière, faisant des vestes de transition un souvenir du passé.