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La Commission européenne a ouvert une enquête contre Temu, une plateforme de commerce en ligne, pour vérifier la conformité de ses produits aux normes de l’Union européenne. Cette action vise à protéger les consommateurs et à s’assurer que les produits vendus respectent les standards de sécurité.
Une amende pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires
« Nous voulons nous assurer que les produits vendus (sur la plateforme de Temu) respectent les normes de l’UE et ne mettent pas en danger les consommateurs », a déclaré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager. Le groupe a promis de collaborer étroitement avec les services de la Commission européenne.
Si Temu est reconnu coupable d’infractions, il pourrait faire face à une amende allant jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires annuel, conformément au nouveau règlement européen sur les services numériques (DSA), bien qu’aucun délai pour conclure l’enquête n’ait été fixé.
Des procédures en cours en Suisse et aux États-Unis
Les plaintes contre Temu s’accumulent. La Fédération suisse du commerce de détail a déposé une plainte en mai dernier auprès du Secrétariat d’État à l’économie pour publicité trompeuse et pratiques commerciales déloyales. De plus, Shein a lancé une procédure aux États-Unis pour non-respect de la propriété intellectuelle, suite à des soupçons de plagiat.
« Pousser l’entreprise à se conformer à la loi »
Temu sera examiné sur les systèmes qu’il a mis en place pour limiter la vente de produits non conformes dans l’Union Européenne, ainsi que sur les mesures pour empêcher la réapparition de produits illégaux ou contrefaits, notamment des médicaments et des jouets potentiellement dangereux.
Cette enquête fait suite à plusieurs mises en garde et questions écrites adressées à la plateforme. Les organisations de défense des consommateurs ont salué cette initiative, ayant elles-mêmes déposé une plainte en mai contre Temu pour utilisation d’interfaces trompeuses.
Risques de conception addictive
L’exécutif bruxellois examinera également les risques liés à la conception addictive de la plateforme, y compris les programmes de récompenses qui pourraient avoir des effets négatifs sur le bien-être physique et mental des utilisateurs. La Commission s’intéresse aussi aux systèmes de recommandation de produits et à l’obligation pour Temu de divulguer les principaux paramètres utilisés par ces systèmes.
Temu « affine ses pratiques »
Temu a affirmé avoir déjà « pris des mesures importantes » depuis le printemps et continue d’affiner ses pratiques dans le cadre des règlementations en vigueur. Fin septembre, six pays de l’Union européenne, dont la France et l’Allemagne, ont demandé à la Commission de renforcer les mesures contre Temu. « Chaque jour, des centaines de milliers de colis arrivent chez nous, surtout en provenance de Chine, avec des marchandises qui ne respectent pas les règles du marché européen », a déclaré Sven Giegold, secrétaire d’État allemand à l’Économie.