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Le procès du chauffard accusé d’avoir tué Antoine Alléno, fils du célèbre chef Yannick Alléno, s’est ouvert ce jeudi 31 octobre à Paris. Ce drame, survenu en mai 2022, a profondément ébranlé la famille Alléno ainsi que le milieu de la gastronomie française.
Des accusations lourdes pour le prévenu
Franky D., le conducteur incriminé, a comparu libre sous contrôle judiciaire. Âgé de 27 ans, il est poursuivi pour homicide involontaire avec plusieurs circonstances aggravantes, ainsi que pour vol avec violence. En cas de condamnation, il risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende de 150 000 euros.
Les témoignages poignants de la famille
Le père d’Antoine, Yannick Alléno, a partagé son immense chagrin lors de son témoignage. « Je suis rentré ce soir-là tard d’un déplacement. Depuis ce jour-là je me dis que je n’aurais jamais dû être ici, Antoine devrait être dans son restaurant. Je me retrouve devant l’inacceptable, l’intolérable », a-t-il déclaré avec émotion.
Il a raconté avoir découvert un « scène de chaos » où son fils était sous une couverture, reconnaissant ses chaussettes rayées, tandis qu’il se remémorait la quantité de sang sur le sol. « C’était comme une scène d’attentat. Je me suis allongé sur mon fils, j’ai crié », a-t-il ajouté.
Un drame insupportable
La mère d’Antoine, quant à elle, a fait part de son immense douleur. « Ça a été un séisme, une catastrophe. On a toujours peur pour ses enfants, mais on n’imagine jamais le pire », a-t-elle déclaré, évoquant son combat quotidien pour faire face à cette perte. Elle a décrit la scène tragique qu’elle a découverte, avec son mari hurlant de désespoir.
Les circonstances de l’accident
Le soir du 8 mai 2022, Franky D., roulant à 120 km/h au volant d’une Audi RS6 volée, a causé un accident mortel. Après avoir heurté un VTC et un taxi, il a perdu le contrôle de son véhicule, percutant un scooter. Antoine Alléno, âgé de 24 ans, a succombé à ses blessures, tandis que sa passagère a été blessée. Le conducteur a tenté de fuir, mais a été arrêté par un policier hors service.
À l’heure du drame, il avait un taux d’alcool dans le sang de 1,56 g/l. Malgré ses déclarations concernant des souvenirs flous en raison de son état d’ébriété, ces affirmations ont été contestées par un expert toxicologue.
Responsabilités et implications légales
Franky D. a reconnu les faits, exprimant des regrets, mais a également défendu son amour pour les voitures puissantes. « J’ai commis l’irréparable », a-t-il reconnu, affirmant que l’accident ne se serait pas produit sans alcool. Deux autres individus, René A. et Sniper G., ont également été accusés de vol en réunion dans cette affaire.
Un appel à la réforme
Suite à cette tragédie, Yannick Alléno milite pour la création d’un délit d’« homicide routier », une proposition de loi qui devait être examinée à l’Assemblée nationale avant la dissolution intervenue en juin dernier. Ce drame a mis en lumière la nécessité d’une réforme du cadre légal concernant les infractions routières et la sécurité sur les routes.