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Trump attaque CBS News : procès et allégations de manipulation
Le candidat à la présidence des États-Unis, Donald Trump, a déposé une plainte contre un réseau de télévision américain, CBS News, pour ce qu’il appelle un entretien « trompeur » avec son rivale Kamala Harris.
Détails de la plainte
La plainte déposée devant un tribunal du Texas jeudi dernier allègue que le réseau a diffusé deux réponses différentes de la candidate démocrate à la question sur la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. La version diffusée lors de l’émission 60 Minutes le 6 octobre n’a pas inclus ce que la plainte qualifie de réponse « confuse » de Harris concernant l’influence de l’administration Biden sur la conduite de la guerre par Israël.
La plainte, déposée par le candidat républicain, accuse essentiellement CBS d’avoir monté la réponse de Harris pour la rendre plus claire.
Contexte juridique
La plainte a été déposée dans un tribunal fédéral dans la ville d’Amarillo, au Texas, qui n’a qu’un seul juge, Matthew Kacsmaryk. Les médias américains rapportent que la cour, nommée par Trump, est devenue un choix de plus en plus populaire pour les poursuites intentées par des républicains.
Réaction de CBS News
CBS News a rejeté les allégations. « Les affirmations répétées de l’ancien président Trump contre 60 Minutes sont fausses, » a déclaré un porte-parole de CBS News. « La plainte que Trump a déposée aujourd’hui contre CBS est totalement dénuée de fondement, et nous nous défendrons vigoureusement. »
La plainte demande un procès devant jury et environ 10 milliards de dollars en dommages-intérêts, selon le dossier. Elle allègue des violations d’une loi texane interdisant les actes trompeurs dans la conduite des affaires.
Trump et les médias
Cette plainte est un nouvel exemple de la relation tumultueuse de Trump avec les médias. Il les a qualifiés de « fake news » et d' »ennemi du peuple », appelant souvent à la révocation des licences des stations de télévision.
Cependant, Trump est également disposé à parler à des médias tels que Fox News, qu’il considère comme amicaux, et continue de tenir des conférences de presse régulières, souvent informelles, au cours de sa campagne.
Préoccupations concernant la liberté de la presse
L’organisation Reporters sans frontières, connue sous son acronyme français RSF, qui surveille la liberté de la presse dans le monde, s’inquiète du fait que Trump représente « une menace existentielle » pour la capacité des médias à faire leur travail aux États-Unis.
RSF a analysé les commentaires de campagne de Trump entre le 1er septembre et le 24 octobre 2024, et a constaté qu’il avait « insulté, attaqué ou menacé les médias au moins 108 fois dans des discours ou des remarques publiques ».
Le directeur exécutif de RSF, Clayton Weimers, a averti que des mots violents pourraient entraîner une violence physique contre les journalistes.
Contexte des élections
Trump et Harris se font face dans une course serrée pour les élections présidentielles de mardi prochain, avec les deux candidats en campagne jeudi dans trois États de l’Ouest : le Nouveau-Mexique, le Nevada et l’Arizona.