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Impacts potentiels de la victoire de Trump sur Israël et le monde
Des sondages montrent que la compétition entre les candidats du parti républicain Donald Trump et du parti démocrate Kamala Harris sont à leur paroxysme à la veille des élections présidentielles américaines. Que pensent les Israéliens de cette situation ?
Les résultats des sondages en Israël indiquent que plus de 60% des électeurs voteraient pour Trump si l’occasion se présentait, alors que seulement 20% se prononceraient en faveur de Harris.
Les opinions israéliennes sur Trump
Une réponse courante des Israéliens pro-Trump à la question de leur choix est que « Trump est meilleur pour Israël », comme le souligne un article d’opinion dans le Jerusalem Post. Cette opinion, selon l’auteure Susan Hattis Rolef, semble tout à fait logique à première vue pour deux raisons.
- Premièrement, la majorité des Juifs en Israël ne se considèrent ni libéraux ni progressistes, ce qui laisse peu de chances à Kamala Harris.
- Deuxièmement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affiche une préférence claire pour Trump et n’a pas de relations amicales avec Harris.
Les dangers d’une victoire de Trump
Cependant, Rolef, qui a précédemment travaillé comme chercheuse à la Knesset et est professeure de relations internationales à l’université hébraïque de Jérusalem, avertit que la victoire de Trump pourrait avoir de graves conséquences pour Israël, les États-Unis et le monde libre.
Elle souligne que l’idée que Trump serait le meilleur choix pour Israël nécessite une investigation plus sérieuse. Bien qu’elle reconnaisse que le candidat républicain attire certaines populations en raison de ses positions non libérales, elle le décrit comme « désagréable, grossier, vulgaire, raciste, misogyne, un menteur et un faiseur de fausses nouvelles ».
Conséquences pour la relation Israël-Trump
Rolef poursuit son analyse en mettant en lumière certaines déclarations de Trump, qui semblent pencher vers des idéologies fascistes et néonazies. Elle cite des événements survenus pendant son mandat, y compris sa défense des nationalistes blancs lors du rassemblement « Unite the Right » à Charlottesville, en Virginie, en août 2017, où une femme a été tuée lors d’une manifestation contre cet événement.
Concernant le favoritisme de Netanyahu pour Trump, Rolef mentionne deux points importants : d’une part, Netanyahu pourrait être perçu comme un « nouvel autocrate » cherchant à s’allier avec des dirigeants similaires ; d’autre part, Trump aurait pu faire des promesses à Netanyahu lors de leurs rencontres, promesses dont le contenu n’est pas divulgué au public.
Les tensions internationales et l’avenir
Rolef note également que Trump a des tendances isolationnistes qui ne concordent pas avec le soutien américain continu à Israël dans sa guerre actuelle contre l’Iran et ses « agents ». Elle souligne que Trump a appelé Netanyahu à mettre fin à ses guerres à Gaza et au Liban, ainsi qu’à cesser les échanges d’attaques avec l’Iran dès que possible, avant de prendre ses fonctions en janvier prochain, s’il remportait les élections.
Bien qu’elle et de nombreux Israéliens accueillent ces appels de Trump, Netanyahu et son gouvernement s’opposent fermement à la fin du conflit avant que l’Israël n’ait atteint un « victory complete ».
Inquiétudes concernant le processus de paix
Rolef exprime ses préoccupations quant à la promesse faite par Trump aux électeurs musulmans dans plusieurs États clés, affirmant qu’il apporterait la paix au Moyen-Orient s’il était élu. Cela suscite des inquiétudes au sein du gouvernement israélien, car Trump a toujours cru que la création d’un État palestinien était finalement une partie du processus de paix.
Elle rappelle également ses avertissements aux Juifs américains, leur disant que s’ils votaient pour Harris, ils en subiraient les conséquences, et ajoutant que « tout Juif votant pour les démocrates devrait passer un test de santé mentale ».
Prévisions pour l’avenir
En conclusion, bien que Rolef s’attende à ce qu’une défaite de Trump pourrait provoquer des troubles, voire de la violence aux États-Unis, si Trump refuse une fois de plus de reconnaître les résultats des élections, elle considère néanmoins que sa défaite serait préférée à sa victoire.
