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La candidate démocrate, Kamala Harris, a enregistré un score alarmant lors des récentes élections à New York, un État traditionnellement perçu comme un bastion progressiste. Avec seulement 55 % des voix, elle réalise le plus mauvais score d’un candidat progressiste depuis plus de 30 ans dans cet État, selon un décompte de l’Associated Press.
Un score historiquement bas
Jamais, depuis plus de trois décennies, un candidat du parti démocrate n’avait connu une telle chute dans l’État de New York. Avec à peine plus de quatre millions de voix, Harris a vu son soutien diminuer dans un État qui en compte près de 20 millions. En face, Donald Trump a obtenu plus de 44 % des voix, un chiffre remarquable pour un candidat républicain dans un État aussi profondément démocrate.
Analyse des résultats
New York est reconnu comme l’un des États les plus progressistes du pays, aux côtés de la Californie. Les résultats des élections y sont souvent considérés comme assurés pour les démocrates. Le dernier candidat à avoir affiché un score aussi faible était Bill Clinton en 1992, lors d’une élection triangulaire. Ce recul est d’autant plus préoccupant que, dans chaque comté de l’État, des progressistes ont perdu du terrain par rapport aux élections de 2020.
Les préoccupations des électeurs
Selon une enquête d’opinion de l’Associated Press, l’économie est devenue la priorité principale pour un tiers des New-Yorkais (33 %). L’immigration, un autre sujet clé, a été identifiée par 22 % des répondants. En revanche, des questions comme l’avortement (11 %), la santé (9 %) et le climat (7 %), pourtant chères aux progressistes, semblent avoir peu influencé les électeurs dans ce scrutin.
L’évolution du paysage politique
La question qui se pose désormais est de savoir si New York pourrait redevenir un État décisif (swing state) à l’avenir. Cela fait depuis 1984 que le camp républicain n’a pas remporté cet État. La tendance actuelle montre toutefois un vote croissant pour des candidats, même démocrates, affichant des positions conservatrices, comme le maire de New York, Éric Adams, qui fait face à des accusations de corruption tout en recevant un soutien inattendu de Donald Trump. « Ils en ont après vous comme ils ont fait avec moi, mais vous allez gagner », a-t-il déclaré lors d’un événement commun, soulignant un tournant possible dans la dynamique politique de l’État.