Table of Contents
La nature au service de la science
La nature a toujours été une source d’inspiration pour l’Homme. Comme Newton qui observa la loi de la gravitation universelle sous un pommier, les avancées scientifiques relatives à l’accident vasculaire cérébral (AVC) pourraient aussi trouver des clés d’explication dans le monde naturel, notamment à travers des mollusques bien connus : les moules.
La propriété adhésive de la moule
Le terme « accroché comme une moule à son rocher » fait référence à l’aspect collant des moules, grâce à leurs poils, appelés byssus, qui leur permettent de se fixer à leur habitat. Des chercheurs de l’université de Caen ont récemment mis en lumière cette propriété adhésive et comment elle pourrait servir dans la recherche sur l’AVC.
Selon le Dr Thomas Bonnard, chercheur à l’INSERM, un nouveau produit de contraste a été développé pour détecter la présence de microthrombi en imagerie par résonance magnétique.
Une avancée significative pour la détection
Les scientifiques ont réussi à reconstituer en laboratoire une substance adhésive inspirée de la moule. Cette innovation permettrait de révéler des zones invisibles à l’IRM. En effet, un AVC est généralement causé par des caillots de sang qui bloquent l’irrigation du cerveau. Si les gros caillots sont détectables par l’IRM, de minuscules caillots peuvent passer inaperçus. Grâce à l’agent de contraste réalisé à partir de l’étude des moules, il serait possible d’identifier ces microcaillots.
Les avantages de cet agent de contraste
Ce produit de contraste présente plusieurs bénéfices. D’une part, il fixe les particules d’oxyde de fer, indispensables pour les propriétés magnétiques à l’IRM. D’autre part, sa biodégradabilité permet à cette substance de s’accrocher aux microcaillots, ce qui facilite leur détection. Bien que ce produit n’ait pas encore été testé sur des humains, il a montré son efficacité lors d’essais sur des souris, une avancée qui pourrait révolutionner la détection des AVC.
Les signes précurseurs de l’AVC
Chaque année, l’accident vasculaire cérébral touche environ 140 000 personnes en France, causant 10% des décès, avec un tiers des survivants gardant des séquelles. Il est donc crucial de reconnaître les symptômes suivants :
- Paralysie ou engourdissement d’une partie du corps
- Déformation de la bouche ou troubles de la parole
- Perte soudaine de vision d’un œil
- Problèmes d’équilibre ou de coordination
- Mal de tête intense et inhabituel