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Le 29 janvier 2020, en région parisienne, **Mickaël Philetas** commet un acte tragique en assassinant son ancienne compagne, Mélanie, avec une brutalité inouïe : 80 coups de couteau. Ce féminicide, qui a choqué la France, laisse également des victimes collatérales. Le compagnon de Mélanie, Brayan, ainsi que sa petite sœur, Mallory, sont gravement blessés mais parviennent miraculeusement à survivre.
Un meurtrier aux multiples facettes
Les enquêteurs, dans leur quête de vérité, découvrent rapidement une facette inquiétante de Mickaël Philetas. En plus de son métier de professeur de zumba, il est le propriétaire d’une chaîne YouTube dédiée à la drague, où il prodigue des conseils en séduction. Cependant, ce qui transparaît à travers les 1 300 vidéos qu’il a publiées est une haine profonde envers les femmes. Il les décrit comme des êtres vénaux et mensongers, qu’il faut punir, révélant ainsi une idéologie masculiniste qui a coûté la vie à Mélanie, comme à de nombreuses autres femmes victimes de violences machistes.
Un regard sur le masculinisme
Ce drame soulève des questions fondamentales sur l’idéologie masculiniste qui infeste une partie de la société. Des discours dégradants envers les femmes se retrouvent non seulement dans la sphère privée mais aussi sur les réseaux sociaux, où des individus tels que Philetas se sentent encouragés à exprimer leur haine. Cette culture de la violence, alimentée par des stéréotypes et des idéaux toxiques, met en lumière un problème sociétal alarmant.
Analyse d’experts
Pour approfondir ce sujet, **Pauline Ferrari**, journaliste spécialisée dans les questions de genre et de culture Internet, apporte son éclairage. Elle est l’autrice du livre paru en 2023, **Formés à la haine des femmes. Comment les masculinistes infiltrent les réseaux sociaux**. Son travail met en lumière comment ces idéologies sont véhiculées et acceptées dans certaines communautés en ligne, contribuant ainsi à la normalisation de la violence à l’encontre des femmes.
Image de l’affaire