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Élections à Somaliland : un espoir d’une reconnaissance internationale
Les électeurs de Somaliland se sont rendus aux urnes ce mercredi matin pour choisir leur président, alors que la région somalienne séparatiste espère une reconnaissance internationale imminente après trois décennies d’autonomie de facto.
Les candidats en lice
Le président sortant, Musa Bihi Abdi, qui est au pouvoir depuis 2017, fait face au candidat du principal parti d’opposition, Abdirahman Saylici. Initialement, le vote devait avoir lieu en 2022, mais les législateurs ont décidé de prolonger le mandat de Bihi de deux ans.
Principaux enjeux et accords
Bien que les deux candidats divergent sur des questions internes, ils ont tous deux réaffirmé leur soutien à l’accord de coopération avec l’Éthiopie. Selon Mohammed Mahmoud, représentant de Somaliland au Kenya, le gouvernement poursuivra l’accord après les élections, quel que soit le vainqueur.
Tensions régionales
Cet accord a provoqué des tensions entre Mogadiscio et Addis-Abeba, cette dernière étant un contributeur clé aux forces de maintien de la paix en Somalie, qui luttent contre des groupes qualifiés de terroristes. De plus, il a également entraîné un rapprochement entre la Somalie, l’Égypte et l’Érythrée, qui sont des rivaux historiques de l’Éthiopie.
Un appel à la reconnaissance internationale
Somaliland, qui occupe une position stratégique près de l’entrée de la mer Rouge, a proclamé son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Mogadiscio en 1991 sans obtenir de reconnaissance de la part d’aucun État, ce qui limite son accès au financement international et la capacité de ses 6 millions d’habitants à voyager.
Espoirs pour l’avenir
Le gouvernement de Hargeisa espère finaliser prochainement un accord préliminaire signé en janvier dernier avec l’Éthiopie, qui pourrait accorder à Addis-Abeba des terres côtières en échange de reconnaissance diplomatique. Hargeisa espère également que le président élu, Donald Trump, soutiendra leur cause.
Perspectives américaines
Somaliland est optimiste quant au fait que la future administration Trump reconsidérera la position ancienne des États-Unis sur la souveraineté de Mogadiscio sur Somaliland. Plusieurs hauts fonctionnaires du Département d’État, ayant travaillé sur la politique africaine pendant le premier mandat de Trump, ont publiquement exprimé leur soutien à la reconnaissance de Somaliland.