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Olaf Scholz, le chancelier allemand, a récemment marqué son retour dans le débat politique avec sa première déclaration gouvernementale depuis l’échec de la coalition « Ampel ». Ce discours a lancé le compte à rebours de 100 jours avant les élections anticipées prévues le 23 février 2025. Scholz a réaffirmé sa décision de ne pas livrer de missiles Taurus à l’Ukraine, une position qui suscite des réactions variées.
Réactions à la déclaration de Scholz
Les réactions à son discours ont été vives. Friedrich Merz, président de la CDU et candidat à la chancellerie, a qualifié cette déclaration de « heure des fantômes », affirmant que Scholz ne comprenait pas la réalité du pays. Dans le même temps, le groupe d’experts économiques du gouvernement a annoncé des prévisions de croissance minimale pour l’Allemagne en 2025.
Un soutien contesté au sein de la SPD
Malgré des sondages défavorables, Scholz reste déterminé à se présenter en tant que candidat du SPD. Actuellement, il occupe la 19e place sur 20 dans le classement des hommes politiques allemands, derrière des figures comme Alice Weidel du parti AfD et Christian Lindner de la FDP. La direction du SPD, représentée par Saskia Esken, Lars Klingbeil et Rolf Mützenich, continue de soutenir Scholz, mais des inquiétudes émergent à la base du parti.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Selon le dernier baromètre RTL/ntv, le SPD ne recueille que 16 % des voix, tandis que l’Union est à 33 %, plus du double. Certains membres du SPD craignent que Scholz ne puisse pas éviter une quatrième place derrière l’AfD et les Verts en février. Rolf Mützenich a reconnu que l’inquiétude était palpable au sein du parti.
Appels à un changement de candidat
Des médias influents comme « Der Spiegel » estiment qu’il est temps pour le SPD de trouver un autre candidat, alors que d’autres voix, comme celles de la « Zeit », commencent à s’éloigner de Scholz. En revanche, Scholz ne montre aucun signe d’abandon et reste convaincu qu’il sera désigné comme candidat.
Boris Pistorius : un candidat alternatif en vue
De plus en plus de voix au sein du SPD, même à Hambourg, la ville natale de Scholz, soutiennent le ministre de la Défense, Boris Pistorius, pour le remplacer. Pistorius jouit d’une popularité croissante, avec 57 % des personnes interrogées le souhaitant comme candidat du SPD. Son style de communication directe et ses positions sur l’armement de l’armée allemande et l’aide à l’Ukraine sont particulièrement appréciés.
Les défis à relever
Malgré son attrait, Pistorius fait face à des défis. En tant que « nouveau venu » sans véritable assise au Bundestag, il rappelle d’autres candidats qui, malgré une forte popularité initiale, ont échoué. Scholz, quant à lui, a réussi à transformer une situation difficile en 2021, mais aujourd’hui, il est perçu comme manquant de leadership.
Une décision imminente pour le SPD
La décision finale concernant le candidat du SPD sera prise lors du congrès du parti, prévu pour janvier, quelques semaines avant les élections. Remplacer une figure aussi importante à un stade aussi avancé pourrait s’avérer risqué, comme l’ont appris les démocrates américains lors des élections précédentes.
La SPD est à un tournant critique, et la question de savoir si Olaf Scholz pourra maintenir sa candidature face à la pression croissante pour un changement reste ouverte.