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À partir de 2025, les prisonniers auront le droit d’être logés dans des cellules individuelles. Cette réforme, annoncée par le ministère de la Justice, pose de nombreux défis, notamment en raison des infrastructures pénitentiaires en cours de développement dans le Land de Sachsen-Anhalt.
Contexte de la réforme
Le ministère de la Justice prévoit d’assurer ce droit, bien qu’aucun fondement n’ait encore été posé pour le nouveau pénitencier à Halle. Des transferts entre les établissements pénitentiaires de Sachsen-Anhalt sont envisagés, en fonction des capacités disponibles et des circonstances. Ce système est présenté comme une solution transitoire.
Situation actuelle des détenus
Malgré ces intentions, un nombre significatif de détenus continuera à vivre dans des cellules partagées au début de l’année 2025. Le ministère a déclaré : « Nous faisons tout pour répondre aux exigences », tout en notant que les efforts à déployer sont considérables. La situation exacte concernant l’évolution du nombre de prisonniers reste incertaine.
Raisons des cellules partagées
Au 31 octobre, 1 466 personnes étaient incarcérées dans le système pénitentiaire, selon le ministère. Bien que la majorité d’entre elles soient hébergées dans des cellules individuelles, certains détenus vivent en colocation pour diverses raisons. D’après le ministère, certains détenus préfèrent partager leur espace, tandis que d’autres, notamment ceux en situation de risque suicidaire, peuvent nécessiter un accompagnement social ou médical.
Infrastructures pénitentiaires en Sachsen-Anhalt
Le Land abrite actuellement deux établissements pénitentiaires à Halle, un à Volkstedt, et des établissements pour jeunes à Raßnitz et une prison centrale à Burg, près de Magdebourg. La gestion de l’occupation des cellules varie quotidiennement et s’adapte aux besoins des établissements. Cependant, il n’existe pas de tableau de bord précis sur l’occupation des cellules. En septembre, environ un détenu sur six n’était pas hébergé en cellule individuelle.
Doutes de l’opposition
Eva von Angern, présidente du groupe des élus de gauche de Sachsen-Anhalt, exprime des réserves quant à la faisabilité de cette réforme. Elle a déclaré : « Nous nous dirigeons vers une situation illégale en toute connaissance de cause. Cela fait plus de dix ans que nous sommes conscients de ce problème. » Plusieurs plans précédents ont échoué, et il est possible que les détenus intentent des actions en justice si leur droit n’est pas respecté.
Réactions des agents pénitentiaires
Mario Pinkert, président du syndicat des agents pénitentiaires, partage des préoccupations similaires. Il a affirmé : « Là où il est possible d’avoir une cellule individuelle, nous le faisons. » Cependant, il souligne que des fluctuations dans l’occupation doivent être prises en compte, et qu’il est nécessaire de conserver une certaine capacité d’accueil pour pouvoir réagir rapidement aux besoins.