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Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, a été remis en liberté après avoir été interpellé le 12 novembre. Son procès, initialement prévu, a été renvoyé au 21 janvier 2025 par le tribunal correctionnel de Fort-de-France, suite à une audience de comparution immédiate.
Un rejet de la détention provisoire
Lors de l’audience, le tribunal a décidé de rejeter la demande de placement en détention provisoire formulée par le ministère public. Selon le président du tribunal, Thomas Lamorelle, Rodrigue Petitot sera maintenu sous contrôle judiciaire. Cette annonce a été faite à l’issue d’une audience qui a duré près de cinq heures.
48 heures de garde à vue
Le militant a été libéré jeudi soir après 48 heures de garde à vue. Président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), Petitot est accusé d’avoir forcé l’entrée de la résidence préfectorale avec un véhicule. Il est également suspecté d’avoir commis des violences sur un agent de l’autorité publique, ainsi que des actes d’intimidation.
Déclarations de Rodrigue Petitot
Petitot a exprimé son impatience pour le procès à venir : « J’ai hâte que janvier arrive, qu’on puisse débattre de tout ça ». Il a également affirmé : « Je n’ai agressé personne. Je n’ai violé aucun domicile : on a été autorisés à entrer ». Ces déclarations interviennent après une tentative d’interaction avec François-Noël Buffet, ministre chargé des Outre-mer, lors d’une visite en Martinique.
Contexte de la mobilisation
La mobilisation contre la vie chère, lancée début septembre par le RPPRAC, s’inscrit dans un contexte où les prix des produits alimentaires en Martinique sont en moyenne 40 % plus élevés qu’en métropole, selon l’INSEE. Des émeutes ont eu lieu en marge de cette mobilisation, entraînant de nombreux dégâts matériels, avec plus de 230 véhicules incendiés et des dizaines de commerces vandalisés ou pillés, selon la préfecture.