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Le gouvernement britannique a annoncé des mesures visant à limiter les profits excessifs des entreprises qui gèrent des foyers pour enfants en Angleterre. Ces nouvelles dispositions devraient être présentées lundi.
Mesures gouvernementales
Les nouvelles mesures obligeront les grands fournisseurs à divulguer leurs finances. En cas de non-respect volontaire des limites de profits, une limite légale sera imposée. Par ailleurs, le gouvernement prévoit de renforcer les pouvoirs de l’Ofsted, l’organisme de régulation, pour enquêter sur les fournisseurs de foyers pour enfants jugés « exploitants ».
Contexte et nécessité de réforme
Cette initiative s’inscrit dans une réforme majeure du système de protection sociale des enfants, qui vise à soutenir les jeunes vulnérables. Les services d’accueil gérés par les conseils locaux font face à une demande croissante, des cas complexes et des coûts en augmentation. En 2023, plus de 1 500 enfants étaient placés dans des foyers pour lesquels les conseils déboursaient plus de 500 000 euros par an, souvent faute d’autres options.
Profits des grands fournisseurs
Un rapport de 2022 de la Competition and Markets Authority a révélé que les 15 plus grands fournisseurs de foyers pour enfants réalisaient en moyenne 23 % de bénéfices par an. Le gouvernement prévoit de soumettre à la législation des exigences de transparence financière pour contester ces pratiques de profit excessif.
Critiques des mesures proposées
Andrew Rome, expert-comptable, a indiqué que les dix plus grands fournisseurs ne représentaient que 26 % de l’ensemble des foyers. Il a souligné que les mesures risquaient de manquer les petits fournisseurs qui pratiquent des prix exorbitants pour des services non réglementés. De plus, la mise en place d’une loi de « backstop » pour limiter les profits serait difficile à concevoir et à appliquer.
Pouvoirs accrus pour l’Ofsted
Le gouvernement envisage également d’accorder à l’Ofsted le pouvoir d’imposer des amendes aux fournisseurs privés, y compris aux foyers non enregistrés, pour prévenir les comportements délictueux. Certaines entreprises ont été accusées de détourner des fonds destinés aux enfants vulnérables.
Contexte judiciaire
En septembre, un tribunal de Liverpool a examiné des foyers non enregistrés demandant jusqu’à 20 000 euros par enfant chaque semaine. Les conseils locaux ont été contraints d’accepter de tels tarifs en raison de l’absence d’alternatives, bien que cela soit illégal.
Réponses et réactions
En réponse aux plans du gouvernement, l’Association des foyers pour enfants (CHA) a déclaré que les nouveaux pouvoirs de l’Ofsted étaient attendus depuis longtemps. Toutefois, elle a averti que la loi de « backstop » pourrait avoir des conséquences non désirées en incitant davantage de fournisseurs à adopter des modèles commerciaux à l’étranger. Paul Carberry, directeur exécutif de l’association Action for Children, a salué le plan du gouvernement, tout en soulignant la nécessité d’un investissement urgent dans le secteur public et à but non lucratif.