Table of Contents
Dans un contexte où la recherche de financements pour le développement est cruciale, Maryse Lokossou, directrice de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Bénin, expose sa stratégie pour mobiliser l’épargne de la diaspora. Dans un entretien accordé à *Jeune Afrique*, elle met en avant des initiatives visant à dynamiser l’économie béninoise.
Un budget en hausse pour des ambitions croissantes
Pour l’année 2023, la CDC dispose d’un budget global de près de 1 000 milliards de francs CFA (environ 1,52 milliard d’euros), renforçant ainsi son rôle de principal acteur financier de l’État béninois. Le bilan total de l’institution a progressé de 855,7 à 958,7 milliards de francs CFA, ce qui représente une augmentation de 12 %. Malgré ces ressources conséquentes, la question se pose : suffisent-elles à répondre aux ambitions de développement du pays ?
En septembre dernier, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie et des Finances, a souligné que la CDC a su maintenir sa capacité à générer des rendements sur le long terme, malgré les défis tels que la volatilité des marchés financiers internationaux et l’augmentation des coûts énergétiques.
À la recherche de nouvelles sources de financement
Maryse Lokossou évoque la nécessité pour la CDC de diversifier ses sources de financement. Lors de son entretien, elle a insisté sur l’importance d’attirer des ressources qui sont actuellement sous-exploitées. Cela inclut une meilleure collecte auprès des contributeurs traditionnels, tels que la Caisse nationale de sécurité sociale et d’autres entités fiscales.
Encourager le « Made in Bénin »
Un autre axe essentiel de la stratégie de la CDC est la mobilisation de l’épargne de la diaspora pour des projets d’intérêt général et de développement durable. Maryse Lokossou a indiqué que des travaux sont en cours pour établir le premier fonds de pension de retraite complémentaire au Bénin, ainsi que pour développer des produits visant à capter l’épargne informelle.
Les fonds ainsi réunis seront réinvestis dans divers secteurs, allant de la santé à l’agriculture, en passant par le numérique. Un objectif central est de renforcer le « Made in Bénin » en soutenant des projets industriels qui créent de la valeur ajoutée localement, comme la transformation du coton et de la noix de cajou, afin de générer des emplois.
Un modèle économique prometteur
Maryse Lokossou souligne que l’approche du président Patrice Talon vise à optimiser la captation de ressources locales, souvent considérées comme « oisives ». Grâce à cette mobilisation de l’épargne et à une meilleure gestion des ressources, la CDC espère offrir de nouvelles perspectives économiques au Bénin.