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La nomination de Pete Hegseth par Donald Trump pour diriger le département de la Défense suscite de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne son expérience et sa capacité à gérer une institution aussi complexe.
Les défis du département de la Défense
Le département de la Défense des États-Unis est l’une des plus grandes et des plus complexes entités du gouvernement, comptant plus de 3 millions d’employés, civils et militaires confondus. Chuck Hagel, ancien secrétaire à la Défense, a souligné que ce département dispose de son propre code judiciaire, système légal et système de santé. Selon Hagel, qui a été en fonction de 2013 à 2015, il s’agit de la « plus grande institution au monde ».
Un manque d’expérience préoccupant
Si Hegseth est confirmé, il deviendrait le secrétaire à la Défense le moins expérimenté de l’histoire américaine. Mary Louise Kelly, animatrice de *All Things Considered*, a posé la question des qualifications de Hegseth, notant que ce dernier n’a jamais dirigé une grande organisation. Chuck Hagel a reconnu que cette question sera soulevée lors du processus de confirmation au Sénat, et a souligné que l’expérience n’est pas le seul critère, mais que l’intégralité de la personnalité et des compétences de Hegseth sera également examinée.
Inquiétudes militaires
Dans une récente tribune parue dans *The New York Times*, Hagel a exprimé ses craintes concernant l’indépendance politique et l’éthique au sein des forces armées, des valeurs qu’il considère comme fondamentales. Il a évoqué le risque de politisation des militaires, notamment à travers un groupe de « guerriers » que Trump souhaite instituer pour évaluer les généraux et amiraux, ce qui pourrait mener à des recommandations pour leur renvoi.
Déclarations controversées
Hagel a également mentionné des déclarations de Hegseth, telles que l’opinion selon laquelle les femmes ne devraient pas être en combat, soulignant que cette question de diversité a été dépassée. Hegseth a également suggéré qu’il pourrait vouloir se débarrasser de certains officiers jugés « trop woke », ce qui fait craindre des répercussions sur la cohésion et l’efficacité des forces armées.
Conséquences potentielles
Hagel avertit que si cette administration poursuit ses intentions, cela pourrait entraîner des démissions d’officiers et d’autres membres de haut rang, affaiblissant ainsi la qualité des forces armées. Une telle dynamique pourrait également affaiblir la perception de la puissance militaire américaine tant par les alliés que par les adversaires.