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Du 4 au 8 décembre, le festival d’Autrans s’annonce comme un rendez-vous incontournable, mêlant émotions et créativité en montagne. Pour sa quarante et unième édition, cet événement s’est transformé en « festival international d’Autrans – Montagne, cinéma et culture », démontrant une pluridisciplinarité qui enrichit sa programmation depuis plusieurs années.
Un festival engagé pour la créativité
Barthélémy Champenois, un scientifique soucieux de compenser son empreinte carbone après un vol long-courrier, incarne l’esprit de ce festival. À travers la conférence spectacle *Point de Bascule*, il explore les enjeux du changement climatique, tout en se questionnant sur la vie en montagne et son évolution. La directrice du festival, Anne Farrer, souligne l’importance d’un événement qui cherche à interpeller le public sur ces problématiques.
Cette année, le thème de l’édition est “s’excentrer”. Selon Anne Farrer : *« Nous avons voulu aller à la rencontre des excentriques, ceux qui font surgir de l’émotion et de l’énergie d’une pratique créative et joyeuse ». Cette approche se reflète dans toute la programmation, incluant des séances spéciales, des débats, et des rencontres littéraires.
Des rencontres uniques
Parmi les temps forts, la rencontre entre deux grimpeurs, Charles Albert et Antoine Le Menestrel, présentera leurs pratiques respectives, l’une pieds nus et l’autre influencée par la danse. Le festival accueillera également le chanteur guitariste Rodolphe Burger qui proposera une création inspirée par le massif jurassien, ainsi que Wendy Delorme, qui dans *Le chant de la rivière*, aborde l’amour entre deux femmes en montagne.
Un débat essentiel se concentrera sur la transition des territoires de montagne, en lien avec les Jeux Olympiques d’hiver 2030. Un autre moment fort sera consacré à *Kaizen*, le film du youtubeur Inoxtag, qui a relevé le défi de gravir l’Everest, abordant les enjeux de l’accès à la montagne et la fabrication de l’image.
Projections et films à l’honneur
Le festival proposera 94 films, longs et courts, fictions, documentaires, et animations, dont une soixantaine en compétition. Parmi les documentaires, *The last expedition, the mystery of Wanda Rutkiewicz* sera présenté en avant-première. Ce film suit la première femme à gravir le K2. D’autres œuvres, comme *Les jours sauvages*, explorent des thématiques d’engagement et de paysages majestueux.
Une pépite à découvrir est *A perte de vue*, qui retrace le voyage initiatique d’une jeune malvoyante dans les steppes kirghizes, accompagné de son père. Le film sera diffusé en audiodescription, offrant une expérience enrichissante pour tous les spectateurs.
Un coup de cœur touchant
Le coup de cœur d’Anne Farrer est *Le retour du projectionniste*, comparé à *Cinéma Paradis* dans un village d’Azerbaïdjan. Ce film, empreint de sensibilité, illustre parfaitement la mission du festival d’Autrans : surprendre et émouvoir son public.