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La mobilisation agricole se renforce en France avec des actions marquantes menées par différents syndicats. Mercredi matin, des membres du syndicat Jeunes agriculteurs ont bloqué un port de l’Aude, tandis que la Coordination rurale a organisé un blocage au site de production de Danone, dans le Gers.
Blocage du site de Danone
À Villecomtal-sur-Arros, dans le Gers, des agriculteurs de la Coordination rurale continuent de barrer l’entrée du site de production de Danone avec des tracteurs et de l’engrais. Ces agriculteurs se relaient sur place depuis mardi après-midi. Actuellement, quatre camions étrangers remplis de produits laitiers sont immobilisés depuis mardi soir, comme l’ont indiqué des sources locales.
Une réunion est prévue dans l’après-midi avec des cadres du groupe Danone, qui se sont déplacés pour discuter avec les manifestants.
Actions à Port-la-Nouvelle
Dans l’Aude, les Jeunes agriculteurs ont bloqué le port de Port-la-Nouvelle pendant plusieurs heures. Une cinquantaine de membres, principalement des viticulteurs, ont utilisé des tracteurs pour barrer l’accès à ce port, essentiel pour le transport maritime, situé à environ 50 kilomètres au nord de Perpignan. Ce blocage vise à demander un soutien économique accru face à la crise actuelle.
D’autres mobilisations en France
Dans le cadre de cette mobilisation, des actions se poursuivent également dans d’autres régions. En Haute-Garonne, des membres de la FDSEA31 ont bloqué un rond-point à Beauzelle, créant une « montagne du ras-le-bol » avec des bottes de paille.
À Nantes, une cinquantaine de tracteurs se sont rassemblés devant la préfecture, munis de banderoles exprimant leur mécontentement, telles que « Ne brisez pas mon rêve de prendre la relève » et « Pas de pays sans paysans ». Les agriculteurs dénoncent la bureaucratie excessive qui entrave leur activité.
Des revendications claires
Les agriculteurs, confrontés à une sécheresse sévère, réclament la révision des assurances récolte et la mise en place d’un fonds d’urgence pour les aider à traverser cette période difficile. « On fait des prêts, des prêts, des prêts, mais quand on en a déjà beaucoup, c’est compliqué », a souligné Loïc Escourrou, président des Jeunes agriculteurs de l’Aude.