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Protests en Géorgie contre le report de l’adhésion à l’UE
Ce vendredi matin, la police anti-émeute a utilisé des grenades lacrymogènes dans plusieurs endroits de Géorgie pour disperser des manifestants qui se sont rassemblés dans les rues pour protester contre la décision du gouvernement de retarder le début du processus d’adhésion du pays à l’Union Européenne jusqu’en 2028, selon des correspondants de l’Agence France-Presse.
Mobilisation massive dans les rues
Des milliers de manifestants ont envahi les rues de la capitale Tbilissi et d’autres villes à travers le pays en réponse à la décision du Premier ministre Irakli Garibashvili de reporter le début des négociations d’adhésion à l’UE jusqu’en 2028.
Contexte politique et réactions
La Géorgie a obtenu le statut de candidate à l’adhésion à l’Union Européenne en décembre 2023. Le gouvernement de Garibashvili a pris cette décision en réponse à ce qu’il considère comme un « chantage » exercé par Bruxelles au milieu d’une crise politique qui touche le pays depuis les élections législatives tenues fin octobre.
Les élections controversées et leurs conséquences
Les élections ont abouti à la victoire du parti « Rêve géorgien », au pouvoir depuis 2012, accusé par l’opposition de suivre une politique autocratique pro-russe. L’opposition pro-européenne ainsi que la présidente Salomé Zourabichvili contestent les résultats des élections.
La présidente, qui s’oppose au parti « Rêve géorgien », a saisi la Cour constitutionnelle pour annuler les résultats, jugeant que le nouveau parlement est « anti-constitutionnel ».
Appels à des sanctions européennes
Jeudi, le Parlement européen a appelé l’Union Européenne à imposer des « sanctions personnelles » contre des dirigeants géorgiens, y compris le Premier ministre Garibashvili, le maire de Tbilissi et le secrétaire général du parti « Rêve géorgien », Kakhaber Kaladze, ainsi que le président du parlement, Shalva Papuashvili.
Le Parlement européen a également exprimé son soutien à la présidente Zourabichvili, louant ses efforts pour « ramener le pays sur la voie démocratique ».
Les manifestations de mai et leurs répercussions
En mai, la Géorgie a connu des manifestations contre une loi sur l' »influence étrangère », inspirée d’une législation russe sur les « agents étrangers ». En réponse à l’adoption de cette loi, Bruxelles a suspendu le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE, tandis que les États-Unis ont imposé des sanctions contre des dizaines de responsables géorgiens pour des accusations de « répression violente » contre les manifestants.