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Une offensive fulgurante dure depuis trois jours à Alep, la deuxième ville et cœur économique de la Syrie, alors que les forces rebelles du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) semblent sur le point de renverser le régime de Bachar al-Assad. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), HTS et ses factions alliées ont réussi à prendre le contrôle de la majeure partie de la ville, y compris des bâtiments gouvernementaux et des prisons.
Retraite des forces loyales au régime
La même ONG a rapporté que le gouverneur d’Alep, ainsi que les commandants de la police et des services de sécurité, se sont retirés du centre-ville. Plus tard dans la journée, l’OSDH a aussi signalé que l’aéroport d’Alep était désormais sous le contrôle des rebelles, ainsi que d’autres localités dans les provinces d’Idleb et de Hama.
Confrontations sur le terrain
Ce matin, l’armée syrienne a confirmé que des combattants anti-régime avaient pénétré dans de larges parties de la ville. Des organisations terroristes armées ont lancé une vaste attaque depuis plusieurs axes sur les fronts d’Alep et d’Idleb, selon un communiqué militaire. L’armée a mentionné des batailles intenses qui se déroulent sur plus de 100 kilomètres, avec des pertes humaines significatives parmi ses rangs.
Réaction de Bachar al-Assad
Alors que la situation s’aggrave, le président Bachar al-Assad a déclaré que la Syrie défendrait sa stabilité et son intégrité territoriale face aux terroristes et à leurs soutiens. Selon lui, le pays est capable de les vaincre avec l’aide de ses alliés.
Interventions extérieures et bilan des pertes
Les forces russes, alliées du régime d’Assad, ont mené des frappes sur Alep pour la première fois depuis 2016. Des avions de chasse, probablement russes, ont ciblé des véhicules civils dans des zones contrôlées par les rebelles, faisant au moins 16 morts et 20 blessés. Par ailleurs, l’Iran a signalé une attaque sur son consulat à Alep, et un général iranien a été tué lors des combats.
Un conflit en escalade
Le bilan provisoire de cette offensive, lancée depuis le bastion rebelle d’Idlib, a atteint 311 morts, incluant 183 combattants du HTS, 100 soldats et 28 civils. Cette offensive marque la fin de plusieurs années de calme relatif dans le nord-ouest syrien, une région qui a déjà subi des pertes massives depuis le début de la guerre civile en 2011.
Appels à la paix
Alors que les tensions continuent de monter, la France a appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les populations civiles à Alep. Les discussions entre les ministres des Affaires étrangères russe et iranien soulignent la préoccupation croissante face à cette escalade.
Mise à jour : A 21h13, avec l’ajout de la déclaration de Bachar al-Assad.