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En Corée du Sud, l’opposition exige la démission du président Yoon Suk-yeol après sa tentative d’instaurer la loi martiale, finalement rejetée par le Parlement. Ce revirement politique soulève des interrogations sur l’avenir du président conservateur et son gouvernement.
Une tentative avortée de loi martiale
Le président Yoon Suk-yeol a décrété la loi martiale pendant quelques heures, dans la nuit du 3 au 4 décembre, avant que le Parlement ne vote contre cette mesure. Park Chan-dae, un responsable du Parti démocrate, principal parti d’opposition, a déclaré : « Même si la loi martiale est levée, il est impossible d’éviter les accusations d’insurrection ».
Levée de la loi martiale par le gouvernement
Suite au vote des députés qui ont rejeté la loi martiale, le gouvernement a annoncé sa levée. Yoon Suk-yeol a affirmé avoir imposé cette mesure « pour sauver le pays des forces hostiles à l’Etat » et a précisé qu’il avait « procédé au retrait des militaires déployés pour les opérations de loi martiale ».
Réactions de l’opposition et du parti présidentiel
Malgré le soutien de l’opposition, le parti de Yoon, Pouvoir au peuple, a également exprimé ses réserves face à la mesure. Lee Jae-myung, chef de l’opposition, a jugé la loi martiale « illégale » et a appelé les citoyens à manifester. Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le siège du Parlement à Séoul.
Contexte politique tendu
Cette situation intervient dans un contexte de tensions autour du projet de budget pour 2025, où le parti de Yoon est en conflit avec le Parti démocrate. Les députés de l’opposition avaient récemment soutenu un programme budgétaire considérablement réduit, exacerbant ainsi les tensions politiques.
Un coup de théâtre politique
La proclamation de la loi martiale, qui n’aura duré que quelques heures, a été interprétée comme un geste désespéré du président pour consolider son pouvoir. Des analystes soulignent que cette action pourrait avoir des conséquences durables sur la stabilité politique du pays.