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L’Italie s’oppose fermement à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, rejoignant ainsi la France et la Pologne dans cette démarche. Cette décision intervient alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est en visite à Montevideo pour faire avancer cet accord, qui est en discussion depuis plus de 20 ans.
Position du gouvernement italien
Le gouvernement italien estime que les conditions ne sont pas réunies pour souscrire au texte actuel. Selon des sources gouvernementales, Rome affirme que la signature de l’accord ne pourra intervenir qu’à condition que des protections adéquates et des compensations soient mises en place pour le secteur agricole. Il est impératif de garantir le respect des normes européennes sur les contrôles vétérinaires et phytosanitaires, ainsi que de s’assurer que les produits entrant sur le marché intérieur respectent les standards de protection des consommateurs.
Exigences italiennes pour un accord
Rome entend exiger un engagement ferme de la Commission européenne à surveiller de manière constante les risques de perturbations sur le marché. En cas de déséquilibre, un système rapide et efficace de compensation devra être activé. Ainsi, tout feu vert italien à la signature de l’accord par l’UE reste conditionné à la mise en place de mesures concrètes et efficaces répondant aux préoccupations du secteur agricole européen.
Un sommet crucial à Montevideo
Cette opposition italienne est d’autant plus significative avec le sommet des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui a débuté à Montevideo, où Ursula von der Leyen espère faire avancer les discussions sur l’accord de libre-échange. Les deux blocs cherchent à finaliser cet accord avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, qui pourrait menacer d’augmenter les droits de douane.
Un marché de 700 millions de consommateurs
Le projet de traité vise à supprimer la majorité des droits de douane entre l’Union européenne et le Mercosur, créant ainsi un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs. Ursula von der Leyen a souligné que cet accord pourrait être le plus grand partenariat commercial et d’investissement jamais vu, dont les deux régions pourraient tirer profit.
Réactions des dirigeants européens
Emmanuel Macron a récemment exprimé dans un appel téléphonique que le projet d’accord commercial était « inacceptable en l’état », réaffirmant ainsi la position de la France en faveur de la protection de la souveraineté agricole. De son côté, le Premier ministre polonais Donald Tusk a également rejeté le projet sous sa forme actuelle, tandis que d’autres pays, comme l’Autriche et les Pays-Bas, ont fait part de leurs réticences. Des manifestations d’agriculteurs en Belgique contre cet accord témoignent également de l’opposition croissante au sein de l’UE.
