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À Rognac, petite ville de 12 500 habitants située au nord-ouest de Marseille, la mairie a basculé à l’extrême droite en novembre 2024. Depuis 2017, le Rassemblement national (RN) arrive systématiquement en tête lors des élections nationales. Suite à la chute du gouvernement de Michel Barnier, beaucoup espéraient qu’Emmanuel Macron annoncerait sa démission lors de son allocution du 5 décembre.
Une déception attendue
Le président de la République a cependant affirmé qu’il entendait accomplir son mandat « *jusqu’à son terme* » en 2027. Cette décision ne surprend pas Denis, un retraité qui vote RN : * »On le savait, c’était sûr. Pour moi, c’est lui, le problème. Vivement les prochaines élections présidentielles, lui filer un coup de pied ! Il faut qu’il parte, »* déclare-t-il.
Des avis divergents parmi les électeurs du RN
Cependant, tous les électeurs du RN ne partagent pas cette opinion. Christine, qui vote également à l’extrême droite, pense que la démission du Président n’aurait rien changé : * »Pourquoi démissionner, ça sera pareil après. De toute façon, on est dans une situation très difficile à remonter. Que ça soit la droite, la gauche ou l’extrême droite, pour récupérer la dette qu’on a, ça sera très difficile. »*
Un désintérêt croissant pour la politique
Cette vision pessimiste est également partagée par une employée d’une école, qui estime que peu importe qui sera le nouveau Premier ministre, il sera probablement contraint d’utiliser le 49.3 pour faire face aux censeurs.
Valentin, un jeune homme de 29 ans, exprime son désintérêt grandissant pour la politique : * »Il peut bien chercher pendant des jours, ça ne changera rien. Notre Assemblée est divisée en trois, et ça ne changera pas dans les mois à venir. Une loi, qui serait bonne pour le peuple, si elle est proposée par LFI, le RN ne la votera pas, même si elle est bonne, et inversement. »*
Il se demande même si voter a encore un sens : * »Je ne vois pas l’intérêt. »*
Préoccupations individuelles dominantes
Comme beaucoup, Valentin se concentre de plus en plus sur l’avenir de sa petite entreprise, inquiet de la tendance des clients à être de plus en plus hésitants à signer des devis. Ce climat d’incertitude contribue à son désengagement envers la sphère politique.
