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Ben Gvir et l’interdiction de l’adhan : tensions en Israël

by Sara
Ben Gvir et l'interdiction de l'adhan : tensions en Israël
Israël, Palestine

Ben Gvir et l’interdiction de l’adhan : tensions en Israël

Les récentes décisions du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, concernant la confiscation des haut-parleurs dans les mosquées des villes d’Acco, Haïfa, Lod, Ramla et Jaffa, ainsi que l’imposition d’amendes pour ceux qui appellent à la prière, suscitent des inquiétudes croissantes. Ben Gvir a justifié ces mesures en affirmant qu’elles visaient à réduire « le bruit et l’agitation pour les Juifs ». Ces politiques s’inscrivent dans un contexte plus large d’escalade des tensions après la guerre contre Gaza.

Une réalité de ciblage

Depuis le conflit en cours, les Palestiniens de 1948 vivent une situation sans précédent de ciblage par l’État israélien. De nombreux acteurs politiques craignent que la période à venir soit marquée par des législations de plus en plus racistes et des persécutions, les considérant comme des ennemis plutôt que comme des citoyens. Ce climat de méfiance alimente la mobilisation de la rue israélienne contre la population arabe.

Appel à la guerre religieuse

Des responsables palestiniens estiment que les actions israéliennes ne se limitent pas à l’interdiction de l’adhan, mais visent à entraîner l’ensemble des Palestiniens dans une guerre religieuse. Cela s’inscrit dans une volonté de judaïser l’espace public, conformément à la loi sur la nationalité. Le comportement de Ben Gvir, qui se vante d’avoir facilité l’accès des colons aux rituels religieux sur l’Esplanade des Mosquées sans intervention policière, témoigne de cette dynamique.

Une réaction à la confiscation

En réponse aux instructions de Ben Gvir, l’avocat Khaled Zbarqa, spécialiste des questions de Jérusalem et de l’Esplanade des Mosquées, a souligné que l’adhan est présent en Palestine depuis avant la création de l’État israélien et continuera à résonner dans les mosquées. Il a ajouté que ces instructions, motivées par le désir de changer le statu quo, reposent sur la loi sur la nationalité visant à effacer l’identité arabe et islamique.

Un risque de conflit religieux

Le Cheikh Kamal Khatib, président de la Commission des libertés, a averti que les ordres de Ben Gvir représentent une menace pour les mosquées et visent à faire taire l’adhan dans toute la Palestine historique. Il a noté que ces actions reflètent une montée du fanatisme religieux et du nationalisme dans la société israélienne, exacerbés par la situation actuelle.

Un feu qui couve

Khatib a mis en garde contre l’escalade de ce fanatisme depuis l’accession de Donald Trump à la présidence, qui pourrait intensifier les politiques du droit chrétien évangélique. Il a également évoqué le risque de déclenchement d’un conflit entre Arabes et Juifs, accentué par l’armement de civils israéliens par Ben Gvir.

Fatigue et résistance

Les Palestiniens, bien que blessés par la situation à Gaza, continuent de faire face à la répression et à la criminalisation de leurs émotions et de leurs solidarités. Cette dynamique de tension et de défi est symptomatique d’une société en proie à un conflit de plus en plus profond.

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