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La victoire des opposants en Syrie : un tournant historique
Selon le journal américain Wall Street Journal, le groupe Hay’at Tahrir al-Sham a construit ses capacités militaires au cours des quatre dernières années, se préparant à affronter le régime du président syrien déchu Bachar el-Assad lorsque le moment sera venu.
Exploitation des faiblesses du régime
Le journal souligne que les factions de l’opposition syrienne, dirigées par Ahmed al-Shara, connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Joulani, ont profité des changements géopolitiques et de la faiblesse croissante du régime pour réaliser une victoire rapide et inattendue après 13 ans de combats acharnés.
Au cours des quatre dernières années, Hay’at Tahrir al-Sham a établi une académie militaire et a commencé à fabriquer des armes avancées, y compris des drones qui ont joué un rôle crucial dans l’attaque récente.
Des événements décisifs
Le tournant majeur est survenu lorsque l’Israël a lancé une vaste opération militaire au Liban, détruisant des dépôts d’armes de Hizbollah, l’un des principaux soutiens d’Assad, affaiblissant ainsi ses capacités militaires.
Les forces de l’opposition armée ont alors fait pression sur le régime depuis le nord et le sud, commençant par prendre le contrôle d’Alep, puis avançant vers Hama et Homs, jusqu’à s’emparer de Damas, tout en coupant les bastions côtiers du régime et renforçant leur emprise sur la capitale.
La fuite d’Assad
Bien qu’Assad n’ait montré aucun signe de vouloir abandonner le pouvoir, ses forces se rapprochant de Damas vers la fin de la semaine, il a disparu mystérieusement un samedi soir. Il ne s’est pas présenté pour un discours de démission, laissant son gouvernement dans l’ignorance de sa localisation.
Il a ensuite été révélé qu’il avait fui le pays avant l’arrivée de l’opposition, entraînant l’effondrement de son régime familial qui durait depuis un demi-siècle.
Les conséquences du renversement
La chute de Damas aux mains de l’opposition a révélé la faiblesse de l’armée syrienne, affaiblie par des années de corruption, de défections, et d’une crise économique, de plus, le régime étant tributaire de puissances étrangères telles que la Russie, l’Iran, et Hizbollah.
Il convient de noter que l’Iran a précédemment soutenu le régime d’Assad de diverses manières, en envoyant des milliers de combattants des Gardiens de la Révolution, en fournissant une aide financière directe, et en recrutant des combattants chiites étrangers pour aider le régime à reprendre le contrôle.
La réaction des alliés d’Assad
Dans les dernières heures, les alliés d’Assad se sont désolidarisés de lui, l’Iran refusant d’envoyer des renforts militaires en raison des frappes israéliennes intensifiées, tandis que la Russie a limité son soutien.
Les factions de l’opposition syrienne, sous la direction d’al-Joulani, ont su tirer parti des changements régionaux. Al-Joulani a exploité la faiblesse du régime et l’escalade des tensions régionales, y compris les frappes israéliennes sur Hizbollah, ce qui a affaibli le soutien iranien à Assad.
Un nouveau chapitre pour la Syrie
Avec la prise de Damas par l’opposition, al-Joulani a déclaré que la Syrie entrait dans une nouvelle ère, affirmant que le parcours révolutionnaire entamé en 2011 se poursuivrait. Les événements récents marquent non seulement la fin du règne de la famille Assad, mais le début d’un nouveau chapitre pour la Syrie et son peuple, qui a souffert des crimes du régime d’Assad pendant cinq décennies.