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À partir du 1er janvier 2025, il ne sera plus possible d’utiliser les titres-restaurant pour acquitter des courses de produits non consommables dans les supermarchés. Cette décision, attribuée à la censure gouvernementale, marque un tournant dans l’utilisation de ces titres, devenus populaires durant la période inflationniste.
Une décision à la suite de l’instabilité politique
La censure votée par l’extrême droite et la gauche a mis fin au gouvernement de Michel Barnier, rendant impossible l’adoption d’un texte qui aurait prolongé l’utilisation des titres-restaurant. Selon Bercy, cette situation a des répercussions directes sur six millions de Français. L’extension qui avait été adoptée l’été 2022 pour permettre l’achat de produits comme les pâtes et le beurre ne pourra pas être reconduite.
Réactions des consommateurs et des restaurateurs
Cette décision est perçue comme un coup dur pour le budget des consommateurs, mais elle pourrait également sembler bénéfique pour certains restaurateurs. Ces derniers s’opposent cependant à l’idée de transformer le titre-restaurant en titre « caddie », craignant ainsi de perdre des recettes au profit des supermarchés. Romain Vidal, représentant des restaurateurs, a exprimé ses inquiétudes quant à l’impact de cette décision sur le secteur.
“Cela va tendre les différents acteurs et gâcher tout le travail fourni,” a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une réforme du système des titres-restaurant.
Utilisation limitée des titres-restaurant à partir de janvier 2025
À compter de janvier prochain, les titres-restaurant pourront encore être utilisés, mais uniquement pour des produits prêts à consommer, comme des salades ou des sandwichs. Layla Rahhou, déléguée générale de la Fédération du commerce et de la distribution, appelle à une action urgente du futur gouvernement. Elle souligne que cette mesure répond à une forte demande des consommateurs, qui cherchent souvent à faire des économies tout en gérant leur temps de déjeuner.
Appels à une meilleure régulation
Certains restaurateurs plaident pour attendre quelques mois avant de proposer une nouvelle législation sur les titres-restaurant. Ils souhaitent un double plafond d’utilisation entre les supermarchés et les restaurants, ainsi qu’une régulation des frais de commission, qui sont actuellement de 4 % pour les titres-restaurant, contre 0,5 % pour les cartes bancaires. L’éventualité d’une augmentation des frais l’année prochaine suscite également des inquiétudes.