Home ActualitéLe procès des viols de Mazan : Philippe L. témoigne de l’horreur

Le procès des viols de Mazan : Philippe L. témoigne de l’horreur

by Sara
France

Le procès des viols de Mazan, qui se déroule au tribunal judiciaire d’Avignon, a capté l’attention du public pendant plus de trois mois. Le principal accusé, Dominique Pelicot, a orchestré un réseau complexe de violences sexuelles sous soumission chimique, impliquant des abus sur sa femme, Gisèle Pelicot, avec des inconnus recrutés en ligne. Avec 50 coaccusés à ses côtés, la majorité d’entre eux sont jugés pour « viol aggravé », le verdict étant attendu d’ici le 20 décembre.

Témoignage de Philippe L.

Philippe L., âgé de 62 ans et jardinier de profession, est le dernier accusé à prendre la parole lors du procès. Son statut est celui d’un homme comparant librement après avoir passé dix mois en détention provisoire pour « viol aggravé ». La peine requise contre lui s’élève à 10 ans.

Un parcours troublé

Sa vie sentimentale se résume à « quelques aventures sans lendemain » et à des relations sexuelles tarifées qu’il conclut via le site Coco. C’est sur cette plateforme qu’il a rencontré Dominique Pelicot pour « un trio ». Lors de sa visite à Mazan, le 7 juin 2018, il se retrouve à visionner des vidéos de viols de Gisèle Pelicot « en accéléré ». Dominique lui a alors précisé : « Elle dort, c’est une entente entre nous, elle est timide. »

La scène à Mazan

Dans la chambre, Philippe L. se sent « dirigé », et sa « réticence » initiale s’effondre. À la barre, il exprime : « Je réfléchis plus, mon cerveau est dans ce jeu », renvoyant à ses précédentes déclarations où il affirmait avoir « le sexe à la place du cerveau ». Un expert psychiatre a attesté qu’il « dispos[ait] d’une assurance suffisante » pour agir dans la situation.

Reconnaissance de l’acte

Se remémorant ce « scénario bizarre », il se souvient : « Je n’ai pas eu d’érection », tout en reconnaissant une pénétration digitale. Cependant, il conteste avoir commis un viol : « Je savais pas qu’un doigt, c’était un viol. J’avais pas réalisé la gravité de la situation. » Philippe, passionné de rugby et d’haltérophilie, révèle que sa vie familiale était « sans carence », mais qu’il a appris à 38 ans que son père était en réalité son père adoptif. Sa mère, victime de viol à 15 ans par un rugbyman professionnel, est décédée jeune.


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