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Résistance à Gaza : Le Camp de Jabalia surnommé Stalingrad
La récente opération de la résistance palestinienne dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, a entraîné la mort de trois soldats israéliens et blessé 18 autres, dont deux grièvement. Cet événement incarne un message de résistance et de fermeté, après 431 jours de guerre d’extermination contre la région.
Dans un communiqué, l’armée d’occupation a reconnu que « l’incident survenu à Jabalia était le résultat d’une attaque des combattants palestiniens qui ont tiré un missile anti-char sur les soldats ».
Selon des informations supplémentaires fournies par la chaîne israélienne 14, « dix combattants ont attaqué une unité de l’armée en utilisant des missiles et des armes automatiques alors qu’elle était en permission ».
Cet assaut survient après 66 jours d’opérations militaires israéliennes dans le nord de la bande de Gaza, marquées par des bombardements, des destructions et un blocus sévère. Les militants et les utilisateurs des réseaux sociaux ont qualifié le camp de Jabalia de « Stalingrad de la Palestine », en référence à la célèbre bataille historique.
Stalingrad : Un symbole de résistance
La bataille de Stalingrad est l’une des plus grandes confrontations militaires de l’histoire, un tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale, qui s’est déroulée entre l’Allemagne et l’Union soviétique pour le contrôle de la ville entre l’été 1942 et février 1943. Cette bataille a conduit à la reddition de la sixième armée allemande et a marqué le début de la fin pour l’Allemagne dans ce conflit.
Le chercheur politique Saïd Zyad a salué le courage du camp de Jabalia, affirmant que leur résistance mérite le titre de Stalingrad de la Palestine. Dans un message sur la plateforme X, il a déclaré : « Stalingrad, oh Jabalia ».
Sous le hashtag « Jabalia Stalingrad de la Palestine », l’activiste Bara Rayan a écrit : « La résistance de Stalingrad a marqué le début de la défaite de l’invasion nazie en Russie, et peut-être que le courage de Jabalia, qui a combattu pendant 15 mois, dont les trois derniers sous un siège total, sera le début de la défaite de l’ennemi et de la fin de l’agression sur la chère Gaza ».
Une lutte acharnée
Les jeunes du camp de Jabalia, qui portent la flamme de la lutte de génération en génération, ne connaissent pas le mot « capitulation ». Dans une déclaration, l’activiste Anwar Qassem a déclaré que « après 429 jours de guerre et 66 jours de siège, Jabalia mérite le titre de Stalingrad de la Palestine ».
Un autre avis a rejeté toute comparaison entre Jabalia et d’autres régions du monde. L’activiste Ghazi Al-Majdalawi a affirmé : « Je refuse de qualifier Jabalia de Stalingrad de la Palestine ou d’un autre nom. Jabalia est Jabalia, aucune autre région dans le monde n’a connu ce qui se passe ici ».
Certains militants soulignent que « Jabalia ne ressemble à personne », affirmant qu’aucune force sur terre, peu importe sa puissance, ne peut briser la foi et la volonté des habitants de cette région.
Contexte des événements
Le 6 octobre dernier, l’armée israélienne a lancé une nouvelle opération militaire dans le nord de la bande de Gaza, prétendant vouloir empêcher le mouvement de résistance Hamas de regagner de la force dans la région.
A la fin du mois dernier, la chaîne israélienne 13 a décrit les combats à Jabalia et à Beit Lahia comme « durs et difficiles », estimant qu’environ 200 résistants de Hamas se battent « jusqu’à la mort ».
Selon les données de l’armée israélienne, 816 officiers et soldats ont été tués depuis le début de la guerre, dont 384 depuis le début de l’opération terrestre à Gaza le 27 octobre 2023. Les factions de résistance affirment que les pertes israéliennes sont en réalité beaucoup plus élevées.