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Les derniers jours de Bashar al-Assad en tant que président syrien ont été marqués par une fuite secrète vers Moscou, révélée par des membres de son cercle rapproché. Alors qu’il assurait à ses conseillers que le soutien militaire russe était imminent, il a discrètement quitté le pays.
La fuite inattendue
Lors de sa dernière rencontre avec des conseillers, Assad a affirmé que la Russie fournirait une aide militaire. Cependant, dans les heures qui ont suivi, il a pris la décision de quitter secrètement la Syrie. Plus d’une douzaine de personnes ayant connaissance de ces événements rapportent qu’Assad avait trompé son entourage au sujet de ses véritables intentions.
Avant de fuir, il avait réuni environ 30 officiers militaires au ministère de la Défense, leur disant que la situation était sous contrôle et que le soutien russe était en route. Un commandant présent a indiqué qu’Assad avait exhorté l’armée syrienne à tenir bon.
Un environnement de tromperie
Assad a également laissé dans l’ignorance son personnel civil. À son bureau, il a simplement déclaré qu’il rentrait chez lui. En réalité, il se dirigeait vers l’aéroport. Selon un de ses conseillers, il avait même demandé à sa conseillère en communication, Buthaina Shaaban, de venir chez lui pour rédiger une allocution, mais à son arrivée, elle ne trouva personne.
Une fuite sous haute tension
Les événements qui ont précédé sa fuite montrent un homme désespéré, cherchant désespérément de l’aide pour maintenir son règne de 24 ans. Alors que les rebelles prenaient le dessus, il a choisi la tromperie pour organiser son départ. Même son frère, Maher, commandant d’une unité d’élite, n’a pas été informé de ses plans. Maher a fui vers l’Irak avant de se rendre à Moscou.
Les circonstances de son départ
Assad a quitté Damas en avion, en évitant les radars avec le transpondeur éteint, se dirigeant d’abord vers la base aérienne russe de Hmeimim puis vers Moscou. Sa famille l’attendait déjà dans la capitale russe, tandis que des vidéos montrent son domicile laissé dans un état de désordre, témoignant d’une fuite précipitée.
Il était convaincu que le soutien de ses alliés, notamment la Russie et l’Iran, se manifesterait, mais il s’est rapidement rendu compte que cela ne se produisait pas. Ses sollicitations pour une aide militaire sont restées sans réponse.
Une fin inévitable
Après avoir épuisé toutes les options, Assad a finalement compris qu’il devait quitter le pays, marquant ainsi la fin d’une dynastie familiale au pouvoir depuis 1971. Ce départ a été facilité par des négociations discrètes entre Moscou et d’autres acteurs régionaux, permettant à Assad de s’échapper en toute sécurité.
Les derniers échanges
Dans sa dernière conversation avec son Premier ministre, Mohammed Djalali, Assad a semblé serein, prononçant les mots : « Demain, nous verrons ». Cette phrase résonne désormais comme un ultime écho de son règne, tandis que la situation en Syrie continue d’évoluer, laissant un pays en guerre et des millions de personnes dans l’incertitude.