Les églises françaises font face à une inquiétante série de vols qui touche de plus en plus d’édifices religieux à travers le pays. Le samedi 14 décembre à La Réole, dans la Gironde, la messe à l’église Saint-Pierre est marquée par une atmosphère de choc et d’inquiétude après le vol d’un crucifix doré, estimé à quelques centaines d’euros, survenu trois semaines plus tôt. * »Nulle part au monde on a vu cela, que les objets liturgiques soient systématiquement pillés, »* s’attriste le prêtre Serge Voulaboum Aleba, alors qu’une enquête est actuellement en cours. Ce vol est le deuxième incident en seulement cinq mois, après le dérobement en juin de deux portraits de papes.
Enquête sur les vols d’églises
Pour garantir la sécurité des objets liturgiques, les ornements sont systématiquement retirés après chaque messe et placés dans la sacristie afin de laisser l’église ouverte durant la journée. En moyenne, deux édifices sont victimes de pillages chaque semaine en France. Ces derniers mois, le nombre de vols a explosé dans tout le pays, touchant tant les églises que les abords des cimetières. Par exemple, dans un village des Landes, une statue de la Vierge, qui se tenait sur un socle depuis 1893, a été dérobée il y a quelques semaines.
Le marché noir des objets religieux
Les voleurs ciblent des objets en or, souvent destinés à être fondus pour en tirer profit, ou bien revendus sur un marché noir. L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) à Paris met en œuvre des actions pour contrer ce fléau. Les enquêtes révèlent que de nombreux auteurs de ces vols appartiennent à des réseaux de recel opérant à l’étranger.
Les églises, en tant que symboles de patrimoine culturel et historique, font face à un défi croissant en matière de sécurité. La communauté catholique et les autorités cherchent des solutions pour protéger ces lieux de culte précieux, tout en sensibilisant le public à la nécessité de préserver le patrimoine religieux face à ce phénomène inquiétant.