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Situation économique en Syrie : retour à la vie quotidienne
La situation du marché syrien connaît un certain relèvement avec un rétablissement progressif ces derniers jours. Les citoyens commencent à ressentir une disponibilité accrue des biens de première nécessité tels que le carburant et les produits alimentaires, bien que des interruptions de l’électricité et certaines services de communication persistent, selon les observations et visites réalisées par un reporter d’Al Jazeera.
Carburant et transports
Bien que le système de carte intelligente ait officiellement cessé de fonctionner en Syrie, des messages continuent d’arriver aux citoyens leur demandant de récupérer leurs allocations de carburant. Ce système avait été introduit comme une mesure pour garantir que les subventions parviennent à leurs bénéficiaires, mais son efficacité a été compromise par une corruption généralisée et la présence d’un marché noir.
Les stations-service commencent à rouvrir progressivement. Parmi celles qui ont redémarré, on trouve les stations Mena, Al-Azbakiyah et Al-Jalaa. Cependant, le service n’est pas standardisé, entraînant des files d’attente, sans que le temps d’attente ne dépasse généralement une demi-heure.
Les prix du carburant varient, oscillant entre 18 000 et 25 000 livres syriennes le litre, avec une stabilisation à 22 000 livres pour le tarif officiel. Malgré la disponibilité de certains volumes en dehors des stations, le marché noir a connu une forte baisse, le prix atteignant jusqu’à 35 000 livres le litre.
Électricité et communication
Le réseau électrique commence à revenir lentement, après des périodes de coupures sévères. Cependant, les améliorations récemment observées n’ont pas duré, le programme de rationnement ayant été réinstauré. Bien que les services Internet à Damas et ses environs n’aient pas été interrompus, l’approvisionnement en crédits pour les opérateurs de téléphonie mobile a connu des difficultés.
Les difficultés pour obtenir des crédits ont continué jusqu’à ce que les centres autorisés commencent à les distribuer, offrant des minutes et des messages gratuits aux abonnés.
Produits alimentaires et médicaments
Le pain, aliment de base des Syriens, a été associé à des files d’attente durant des années de conflit. Cependant, les boulangeries ont recommencé à fonctionner, bien que des limites aient été imposées sur la quantité de pain pouvant être achetée. Le prix d’un pain a atteint 4 000 livres syriennes sans nécessiter de carte ou de document d’identité.
Les produits alimentaires ont vu une légère baisse des prix, bien qu’ils restent relativement élevés. Les institutions commerciales gouvernementales opèrent dans toutes les régions avec des prix adaptés.
Concernant les médicaments, un communiqué de l’Ordre des pharmaciens a été émis pour encourager l’ouverture des pharmacies, et les entreprises pharmaceutiques ont commencé à approvisionner les entrepôts.