Home ActualitéDrogues au volant : La légitimité du nouveau Code de la route en question

Drogues au volant : La légitimité du nouveau Code de la route en question

by Sara
France

Le nouveau Code de la route en Italie, en particulier l’article 187, suscite des débats concernant sa légitimité et ses implications juridiques. Des juristes, tels que l’avocat Claudio Miglio, estiment que cette réforme pourrait être déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle, également connue sous le nom de « Consulta ».

Une réforme controversée

La récente modification de l’article 187, intitulé « Guida dopo l’assunzione di sostanze stupefacenti », remplace l’ancienne formulation « Guida in stato di alterazione psico-fisica per uso di sostanze stupefacenti ». La suppression des références à « l’état d’altération psycho-physique » est perçue comme une réforme majeure, qui pourrait avoir des conséquences graves pour les conducteurs. La législation stipule désormais que la simple positivité à un test de drogue, même si l’usage remonte à plusieurs heures et sans état d’altération visible, peut entraîner le retrait de permis de conduire et des peines d’emprisonnement allant de six mois à un an.

Des experts s’expriment

Claudio Miglio précise que bien que la sécurité routière soit primordiale, cette nouvelle loi élimine l’élément de « réel danger » que constitue l’état d’altération. Selon lui, cela pourrait mener à des sanctions pour des personnes qui ne présentent pas de comportements dangereux sur la route.

Retours sur les décisions passées

La Corte Costituzionale avait déjà statué sur l’article 187 en 2004, qualifiant comme « manifeste infondée » la question de légitimité soulevée à l’époque. Les raisons de cette décision reposaient sur la présence de deux éléments : l’assumption de substances et l’état d’altération. Aujourd’hui, selon Miglio, la suppression de l’élément d’altération soulève à nouveau des doutes quant à la constitutionnalité de la loi.

Les impacts de l’indétermination législative

La question de l’indétermination de la nouvelle législation est cruciale. En 2004, la Corte avait mentionné que pour établir la culpabilité, il fallait des critères clairs concernant l’état d’altération. La nouvelle loi, en revanche, pourrait pénaliser des individus qui ont consommé des drogues sans être réellement sous influence au moment de la conduite.

Une réglementation contestée

Miglio insiste sur le fait que cette loi vise à interdire toute consommation de drogues, créant ainsi des restrictions sur la liberté de circulation des utilisateurs. En Italie, l’usage personnel de drogues n’est pas considéré comme un crime, étant uniquement un délit administratif depuis un référendum en 1993 qui a dépénalisé la possession pour usage personnel.

Vers une contestation juridique

Claudio Miglio se prépare à contester cette loi devant la justice. Il souligne que si l’état d’altération n’est pas prouvé, il est injuste de poursuivre pénalement un individu pour consommation de substances. La détermination de la légitimité constitutionnelle de cette nouvelle version de l’article 187 pourrait donc être mise à l’épreuve dans les années à venir.

Code De La Route | Drogues | Légitimité | Sécurité Routière | Italie | France

You may also like

Leave a Comment